Le Panorama social 2015 de la Chambre des salariés n’est guère optimiste. Les inégalités sociales s’accentuent, parallèlement à la hausse du taux de risque de pauvreté et du chômage.
Le Luxembourg se positionne comme étant l’un des pays les plus prospères au monde. Les niveaux de bien-être affichés sont très élevés, selon le dernier rapport de l’OCDE. Notamment en termes de PIB par habitant. Là se situe justement tout le paradoxe luxembourgeois : les indicateurs économiques sont bons, mais les inégalités sociales augmentent, les richesses étant inégalement réparties au sein de la population. Et ce, depuis une quinzaine d’années. Le fossé entre riches et pauvres se creuse donc toujours plus.
Il s’agit là de la principale conclusion du président de la Chambre des salariés (CSL), Jean-Claude Reding, qui a présenté hier les grandes lignes du Panorama social 2015, conjointement avec son directeur adjoint, Sylvain Hoffmann.
« Il ressort notamment de ce Panorama une détérioration persistante de la situation des ménages luxembourgeois, et cela tant en termes d’inégalités des revenus, de pauvreté, de chômage ou de conditions de travail », a ainsi déclaré le président de la CSL. Le taux de risque de pauvreté qui en découle a, lui, explosé en 2012 et en 2013, où il atteignait en effet près de 16%.
Des inégalités qui touchent prioritairement les ménages avec enfants à charge et avant tout les ménages monoparentaux. En effet, près d’un ménage monoparental sur deux flirte avec le seuil de risque de pauvreté. De leur côté, les chômeurs ne sont pas mieux lotis : plus de la moitié d’entre eux se situe sous le seuil de risque de pauvreté.
Claude Damiani