Alors que le Covid-19 continue à préoccuper le secteur, l’épisode de sécheresse qui est en cours «inquiète énormément» le ministre de l’Agriculture luxembourgeois.
Le secteur agroalimentaire constitue un «maillon essentiel dans la chaîne d’approvisionnement des citoyen». Le ministre de l’Agriculture, Romain Schneider, en est pleinement conscient et a souligné jeudi lors d’une visioconférence avec les acteurs du terrain «le grand professionnalisme du secteur qui, malgré la fermeture des restaurants et de la restauration collective, a poursuivi son activité pour qu’à aucun moment ni les ménages, ni les hôpitaux ou encore les maisons de soins ne manquent de nourriture».
Tout cela ne change rien au fait que le secteur doit à son tour recourir à des aides publiques pour dépasser la crise en cours. Jeudi, le ministre Schneider a précisé qu’une analyse détaillée du secteur agricole et de celui de la transformation agroalimentaire luxembourgeoise était en cours afin de pouvoir fournir rapidement les réponses appropriées pour pallier les effets de la crise et préparer un plan de relance promouvant les circuits courts et les produits locaux et biologiques». Dans ce contexte, le ministre dit soutenir les propositions de la Commission européenne pour instaurer l’aide au stockage privé. Pour Romain Schneider, ces mesures sont «essentielles pour stabiliser les marchés, notamment des secteurs laitiers et de la viande bovine».
S’ajoute aux problèmes du virus, celui d’une sécheresse en perspective. L’impact de la sécheresse sur le secteur risque d’être plus important que les effets de la pandémie. Selon son ministère, «ce manque d’eau préoccupant concerne aussi bien les cultures arables et les prairies que la production de légumes, qui ont toutes besoin de précipitations pendant cette période de croissance. Principalement pour les cultures d’été, mais aussi pour les prairies, l’évolution des conditions météorologiques dans les semaines à venir sera déterminante pour les rendements des cultures.» Un second paquet d’aides pour les agriculteurs se profile donc déjà à l’horizon.
Le Quotidien