Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les députés libéraux, socialistes et verts ont défendu bec et ongles le projet de budget présenté par le ministre des Finances, mercredi au Parlement.
Le budget 2016 et la programmation financière 2015-2019 ont officieusement été avalisés par les députés de la majorité, mercredi après-midi en plénière. Car si le vote actant officiellement cet accord n’a lieu que ce jeudi, la chose est d’ores et déjà entendue et les 32 voix de la majorité s’imposeront logiquement à celles des 28 députés de l’opposition.
Tour à tour, au cours d’un débat qui aura duré cinq heures, les parlementaires libéraux, socialistes et verts ont en effet largement salué la vision du ministre des Finances (DP) et du rapporteur du budget, Henri Kox (déi gréng).
La majorité parlementaire est donc parfaitement en accord avec le concept de «budget de la continuité, de la fiabilité et de la solidarité» avancé par le ministre Pierre Gramegna. Mais également avec sa mission d’assainissement des finances publiques qui sont, selon ses termes, «sur la bonne voie». Un constat partagé par le rapporteur du budget, Henri Kox, qui, la veille, avait déclaré que «la situation du pays est relativement bonne».
Lourd héritage budgétaire du CSV
Bref, le ministre des Finances et les députés de la majorité se sont avant tout attachés à faire taire les critiques émanant des bancs de l’opposition. À savoir par exemple que la spirale du déficit public laissé par le gouvernement antérieur (CSV-LSAP), depuis 2009, a été renversée.
«Certes, la crise est passée par là, mais cette spirale s’était avérée être une constante ces dernières années», a lancé le ministre des Finances. Comprendre que le gouvernement Xavier Bettel a dû composer avec un héritage budgétaire dont il se serait bien passé. Une façon également pour le gouvernement de justifier la mise en œuvre de son paquet d’avenir. «Sans les mesures qui y sont contenues, nous ne respecterions pas les contraintes que nous impose l’UE», a encore martelé le ministre. Les députés de la majorité lui ont emboîté le pas et loué, dans ce sens, le fait que ce budget est «responsable et réaliste par rapport aux hypothèses macroéconomiques».
Les parlementaires DP, LSAP et déi gréng ont, par ailleurs, salué que le gouvernement consacre près de la moitié de ce budget au social et que le niveau des investissements réalisés est «historique». Cela étant, la ligne directrice de ce budget sera certainement celle du développement durable du Luxembourg, afin que les générations futures n’aient pas à résorber une dette publique exorbitante.
Au nom d’une gestion de l’État «en bon père (ou mère) de famille», selon l’expression si chère au rapporteur du budget.
Claude Damiani
