La ministre de la santé Lydia Mutsch a rendu public ce lundi les chiffres concernant les cas de rougeole au Grand-Duché. Sept cas seulement sont relevés au Luxembourg entre 2017 et 2018, tous importés. L’occasion de dire qu’il n’y a pas d’objectif de fixer des vaccins obligatoires au Grand-Duché.
Dans tous les cas relevés, les voyages à l’étranger sont mis en cause, et un vaccin inachevé voir absent… Un homme de 24 ans infecté en Australie (non vacciné), son frère infecté au retour (non vacciné), une femme de 37 ans infectée en Grèce (vaccin incomplet durant l’enfance, avec une seule dose), un homme de 48 ans en Thaïlande (non vacciné) : voici les cas de figures typiques relevés par l’administration de la Santé luxembourgeoise. «C’est cas sont tous considérés comme importés», précise la ministre.
Taux de vaccination plutôt bon
Car dans le pays, la couverture vaccinale est bonne : Selon une étude menée en 2012, il y a une prévalence d’une vaccination complète (deux injections du vaccin rougeole-oreillons-rubéole) de 83,3%, contre environ 60% en France au même moment, «ce qui reste cependant en-dessous d’un taux optimal», note la ministre.
La ministre estime qu’avec un taux pareil, il n’est pas nécessaire d’envisager de rendre les vaccins obligatoires, comme viennent de le faire l’Italie et la France. «Rendre les vaccins obligatoires risque aussi d’amplifier davantage les mouvements de résistance aux vaccins, comme c’est le cas déjà maintenant en France, voire de précipiter les opposants à la vaccination dans l’illégalité (par exemple, faux certificats)».
Le Quotidien