Sur la semaine écoulée, le Grand-Duché a connu une baisse de 53 % des nouvelles infections au coronavirus. Suffisant pour espérer des nouveaux assouplissements des restrictions ?
Le Grand-Duché va-t-il suivre l’exemple de nombreux pays européens et ramener à un strict minimum les restrictions sanitaires en vigueur ? Poser la question est certainement un peu trop précoce, sachant que les dernières ouvertures décidées datent de vendredi dernier.
Le retour généralisé au régime 3G (vacciné, guéri, testé) ou encore la levée de la quarantaine pour les cas contacts figurent parmi les principaux acquis de la loi covid dont la date de péremption est fixée au 30 avril. Le gouvernement n’exclut pas des adaptations avant cette échéance.
Si l’on considère la tendance à la baisse sur le front sanitaire, il semble bien possible que le Luxembourg suive, courant mars, la marche décidée par l’Autriche et l’Allemagne, qui vont lever quasiment toutes les restrictions les 5 et 20 mars prochains. Les Pays-Bas et la Suisse se lancent dès ce week-end. La Norvège et le Danemark ont lâché du lest depuis début février.
5 871 cas positifs en une semaine
Dans un entretien accordé ce mercredi 16 février, dans les colonnes du Wort, le Dr Jean-Claude Schmit, le directeur de la Santé, a indiqué qu’il «est temps d’envisager des assouplissements» supplémentaires. Son optimisme repose notamment sur la chute de 53 % des nouvelles infections sur sept jours. La première semaine de février, 11 003 cas positifs avaient encore été enregistrés. Entre le 7 et le 13 février, ce ne sont plus que 5 871 personnes qui ont contracté le virus. La moyenne d’âge est de 31,3 ans.
Le cercle familial demeure aussi la source d’infection la plus fréquente (40,8 %), suivis du travail (5,4 %), du secteur des soins (3,4 %), des voyages à l’étranger (3,3 %) et des loisirs (3,1 %). Dans 37,6 % des cas, la source d’infection n’a pas pu être définie.
Les 0-14 ans restent les plus touchés par le virus. Dans les écoles, les infections enregistrées sont toutefois en recul. Lors de la dernière semaine avant les vacances de Carnaval, 1 963 élèves et enseignants ont été testés positifs (-2 455 sur 7 jours), dont 1 386 dans le fondamental, 576 dans les lycées et un seul dans un centre de compétences.
Cette tendance généralisée à la baisse se confirme aussi dans les chiffres journaliers. Entre mardi et hier, 769 contaminations sont venues s’ajouter au bilan contre 1 352 une semaine plus tôt. Le taux de reproduction reste largement en dessous du seuil critique de 1 : 0,7 hier, moyenne de 0,54 la semaine dernière. Les infections actives ont diminué de près de 10 000 cas en une semaine (16 876 hier, 26 745 il y a 7 jours).
Le taux de vaccination de 77,6 % (plus de 5 ans) reste toutefois à améliorer. Ce sont en effet toujours les non-vaccinés qui pèsent le plus lourdement dans la balance. Leur risque d’infection est presque deux fois supérieur à celui des personnes vaccinées.
La tendance est semblable dans les hôpitaux, même si dans la semaine écoulée, 6 des 10 patients en soins intensifs disposaient d’un schéma vaccinal complet. Il faut néanmoins rappeler que le nombre de vaccinés est largement supérieur à celui des non-vaccinés, qui ont un risque trois fois plus élevé de faire de graves complications.
Encore 12 décès supplémentaires
La semaine dernière, 133 personnes covid+ sont entrées à l’hôpital et 124 en sont sorties. La moyenne d’âge est remontée à 58 ans. Hier soir, 57 malades du covid étaient encore pris en charge (-10 par rapport à mardi), dont 48 en soins normaux (-8) et 9 en soins intensifs (-2).
S’y ajoutent les 77 patients positifs au covid (+2), mais hospitalisés pour une autre pathologie, dont 3 en soins intensifs. La moyenne d’âge des hospitalisés est de 58 ans.
Le bémol majeur demeure le nombre assez élevé de décès liés au covid. Comme lors de la première semaine de février, ce sont encore 12 personnes qui sont mortes après avoir contracté le virus. Depuis lundi, 10 décès sont venus s’ajouter au bilan pointant désormais à 976 victimes. La moyenne d’âge des personnes décédées est de 80 ans.
Flopée de pétitions antirestrictions
Le 23 février et le 9 mars, la Chambre des députés va débattre en tout quatre pétitions qui ciblent le Covid Check. Le retour au 3G assorti de tests PCR gratuits pour tous est l’objet de la première double requête, ayant récolté 11 000 signatures. L’abolition du Covid Check est réclamée par quelque 11 000 autres citoyens.
Un autre débat public est acquis. Hier soir, la pétition dirigée contre l’obligation vaccinale des plus de 50 ans était toute proche de dépasser le seuil minimal de 4 500 soutiens.
Aucune des huit autres pétitions en cours pour mettre fin aux restrictions sanitaires ne semble avoir de chances de dépasser les 4 500 signatures nécessaires pour obtenir un débat à la Chambre.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter quotidienne.
Il est plus que temps qu’on mette ce Covid Check à la poubelle.