L’intersyndicale des salariés, à l’occasion d’une conférence de presse qui s’est déroulée ce mardi, dénonce l’attitude du patronat : L’UEL veut faire cavalier seul et menace le modèle social luxembourgeois. Les syndicats se mobilisent pour le défendre.
Le 18 septembre, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) a annoncé son intention de quitter les négociations tripartites du Comité permanent du travail et de l’emploi (CEPT) menées conjointement avec le gouvernement et les syndicats. Une décision que ces derniers ont vu comme une attaque au modèle social luxembourgeois et une déclaration de guerre à laquelle ils ont répondu ce matin.
OGBL, LCGB et CGFP se mobilisent contre cette attaque contre leurs droits de négociation et continuent de jouer leur rôle en faveur des salariés. Ils redoutent un retour en arrière des acquis sociaux à un moment où la digitalisation et les nouveaux modes de travail les fragilisent, alors que le modèle social en place « garantit la paix sociale depuis près de 40 ans ». Les syndicats redoutent l’apparition de conflits sociaux et une précarisation des conditions de travail des salariés.
Remise en cause « contre-productive »
L’UEL serait non seulement en contradiction avec la « volonté du gouvernement de moderniser le droit du travail et de renforcer les instruments du dialogue social », mais également avec les revendications des instances européennes. Les syndicats demandent au gouvernement de ne pas céder face au patronat.
La remise en question du modèle social par L’UEL serait « incompréhensible et contre-productive », d’après les trois syndicats, qui appellent à une mobilisation intersyndicale le 19 novembre à 19 heures au Parc Hôtel Alvisse à Dommeldange.
Sophie Kieffer