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Luxembourg : le virus circule toujours


Nous sommes loin des très faibles niveaux de contamination au lendemain de l'allègement du confinement, il y a de cela un mois (Photo d'illustration : AFP).

Le nombre de contaminations semble repartir à la hausse avec 91 nouvelles infections lors de ces trois derniers jours. Rien de dramatique encore, mais un rappel clair que le virus est toujours là.

Comme si le confinement n’avait été qu’un mauvais rêve… Terrasses de cafés remplies, restaurants ouverts, rues bruyantes : le pays retrouve aujourd’hui son visage d’avant la pandémie. Seuls les masques sur les visages rappellent que la menace est toujours là. Et elle est bien réelle.

Les derniers chiffres diffusés par le ministère de la Santé indiquent une hausse concernant les contaminations au coronavirus. Entre jeudi soir et vendredi soir 22 personnes ont été infectées par la maladie (sur 5 696 tests). Lors des 24 heures suivantes, 44 nouvelles infections ont été enregistrées (sur 3 506 tests). Dimanche soir, le ministère de la Santé a indiqué que 25 nouvelles infections avaient été comptabilisées entre samedi soir et dimanche soir (sur 4 925 tests). Nous sommes loin des très faibles niveaux de contamination au lendemain de l’allègement du confinement, il y a de cela un mois. Autre exemple : pendant la semaine du 15 au 21 juin, les nouvelles contaminations se comptaient également sur les doigts des deux mains : deux infections comptabilisées en 24 heures le lundi soir, trois cas le mardi, dix le mercredi, six le jeudi, huit le vendredi… Les choses s’accélèrent donc et cela doit rappeler à tous que la maladie circule toujours et qu’il faut continuellement respecter les gestes barrières.

Cafés bondés à Esch et Luxembourg

La police grand-ducale est en première ligne pour veiller au bon respect des distanciations sociale ou au port du masque dans les lieux où ils sont obligatoires. Dans la nuit de samedi à dimanche, des patrouilles sont intervenues dans trois cafés à Esch-sur-Alzette et à Luxembourg pour non-respect de l’horaire de fermeture à minuit. Et les agents ont eu une drôle de surprise en pénétrant dans ces établissements de nuit!
Dans un premier café eschois, vers 0 h 20, les policiers ont découvert une quarantaine d’habitués qui buvaient leur verre sans respecter aucune distance de sécurité. Bien sûr, personne ne portait de masque. C’est plus facile pour consommer son verre de bière… La même scène a été découverte au même moment dans un autre café de la Métropole du fer. Cette fois les clients, aussi peu respectueux des règles que les autres, n’étaient que douze. Maigre consolation.
Une autre patrouille de police est intervenue cette fois-ci vers 1 h20 dans un café de la capitale. Une quarantaine de personnes se trouvaient dans ce local fermé sans respecter aucune des règles de sécurité pour se prémunir d’une résurgence de l’épidémie de coronavirus. Tout ce petit monde a été évacué. La police a contacté le ministère de l’Économie pour signaler les abus concernant les horaires de fermeture non respectés par ces cafés et les propriétaires ont été verbalisés.
Ces quelques exemples illustrent les signes de relâchement de la population. Soyons clair : ce laisser-aller provoquera assurément une hausse des contaminations et une accélération de la circulation du virus dans la population. Distanciation sociale, masques, nettoyage régulier des mains, prudence et bon sens sont les seules armes contre la maladie. Rappelons que pour l’instant, il n’existe pas encore de traitement efficace et encore moins de vaccin pour anéantir cette menace du coronavirus.
Aucun décès lié à la pandémie n’a été enregistré depuis un peu plus d’un mois maintenant au Grand-Duché. Cent dix personnes sont décédées des suites du coronavirus sur le sol luxembourgeois depuis le début de la crise début mars. Faisons en sorte que ces moments difficiles ne se répètent pas. Dans d’autres pays, des flambées locales de la maladie ont provoqué de nouvelles mesures de confinement qui sont actuellement en place dans certains quartiers de Lisbonne, dans le Land de Rhénanie-du-Nord en Allemagne, à Mondragone en Italie… Espérons que cela n’arrivera pas chez nous.

Laurent Duraisin

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