Accueil | Politique-Société | Luxembourg : le tarif des crèches augmente

Luxembourg : le tarif des crèches augmente


Le Statec se penche sur la surprenante hausse des tarifs de crèche au Luxembourg (Photo : François Aussems).

Le Statec publie ce mercredi sa fiche conjoncturelle de décembre. On y apprend notamment que les crèches privées ont tendance à augmenter leur tarif horaire au-delà des 20 heures « offertes » par le gouvernement.

À l’automne 2017, la réforme du chèque-service avait fait chuter le prix des crèches de 18,5%, avec les 20 heures « gratuites » offertes par semaine pour les enfants de 1 à 4 ans.

En réalité rien n’est gratuit. C’est le pays donc le contribuable qui paye pour cette offre à destination des familles. Et notamment le frontalier (47% des actifs), qui ne peut pourtant pas en bénéficier dans la crèche de l’endroit où il réside, sauf si celle-ci respecte des critères précis, notamment de langue luxembourgeoise, alors que le frontalier a bien payé ses impôts au Luxembourg.

Toujours est-il qu’un an après, le Statec observe des hausses de tarif dans les crèches : « Ainsi, en novembre 2019, les prix des crèches ont encore progressé de 2% sur un mois, portant la hausse cumulée depuis le lendemain de la réforme à 8.4%. »

Comment expliquer une telle inflation, alors que la gratuité date d’un an à peine ? « Il semblerait que les crèches privées augmentent les tarifs sur les heures qui restent payantes (au-delà des 20 premières) afin de compenser un manque à gagner sur les heures gratuites», explique l’institution de statistiques luxembourgeois. Et d’éclairer : « pour ces 20 premières heures, l’état a fixé un remboursement horaire qui peut effectivement être inférieur aux tarifs appliqués par des crèches privées avant la réforme. » Bref, rien n’est gratuit. Et le contribuable parent est peut-être en train de payer deux fois dans l’histoire !

Le Quotidien

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD.