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Luxembourg : «Le féminisme n’a jamais été pacifique»


Ainhoa Achutegui : «Le phénomène #MeToo a permis de faire réaliser aux hommes ce que les femmes endurent. Ils ont pris conscience de ce que vivent les femmes au quotidien.» (photo : Fabrizio Pizzolante).

Il existe autant de formes de féminisme qu’il y a de femmes. Ainhoa Achutegui, présidente du Planning familial, évoque ce long combat pour l’égalité des sexes contre les préjugés en cette journée internationale pour les Droits des femmes.

Les femmes ont prouvé depuis des siècles au travers de nombreux combats menés en faveur d’une société égalitaire qu’elles n’étaient pas plus bêtes que les hommes, mais seulement victimes de préjugés aux origines nombreuses. Les féministes modernes, au rang desquelles compte Ainhoa Achutegui, ont repris le flambeau et tentent de les déconstruire pour une société plus ouverte et plus respectueuse des femmes en tant qu’êtres humains.

Quel a été votre déclic féministe ?

Ainhoa Achutegui : Toute jeune déjà, à l’école, j’ai traité des sujets relatifs aux femmes. En seconde, à 16 ans, j’ai appris plein de choses lors d’un projet sur les femmes au XVIIIe siècle. En ce qui concerne la santé reproductive et sexuelle, j’ai été influencée par une tante très active dans ce domaine au Venezuela. Le vrai déclic est arrivé quand je faisais mes études de philosophie. J’ai fait beaucoup de séminaires en philosophie de la sexualité, ce qu’on appelle aujourd’hui gender studies. J’ai beaucoup lu. Cela m’a fait comprendre énormément de choses.

Ainhoa Achutegui : «Nous devons avoir plus de réseaux et des clubs. Nous devons pouvoir nous féliciter, même si nous sommes concurrentes. Je crois en la sororité et en l’importance du mentoring.»

Les filles sont-elles généralement conscientes aussi jeunes du féminisme? Est-ce une question de milieu social ?

Cela dépend de son foyer d’origine. Les femmes de ma famille sont féministes et de par mes études, j’étais déjà dans le bain. Il est évident que la classe sociale joue un rôle. Tout le monde ne peut pas aller à l’université. C’est notre rôle à nous qui avons pu bénéficier d’une bonne ...


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