Le Parti chrétien-social n’a pas encore tout dit mais presque. Il a dévoilé, lundi, la deuxième partie de son programme consacré à l’enseignement, à la mobilité, à l’aménagement du territoire et à l’Europe.
Voilà l’acte II. Éducation, transport et politique européenne constituent les thèmes présentés lundi par les chrétiens-sociaux qui ont décidé de livrer leur programme électoral en trois parties. Avant le prochain et dernier rendez-vous le 10 septembre, Claude Wiseler, Marc Spautz et Martine Hansen ont résumé les points forts des 14 pages consacrées à ces trois sujets.
Éducation
C’est le dialogue entre partenaires qui prime et le CSV plaide pour un échange régulier entre parents, enseignants et élèves. Sans revenir sur le principe des écoles européennes, le CSV compte néanmoins «évaluer le besoin de classes internationales et ajuster l’offre» alors que l’enseignement dans les établissements luxembourgeois ne connaîtra pas de bouleversement quant à l’alphabétisation qui se fera toujours en allemand. La pratique des trois langues doit rester la règle, mais leur apprentissage doit être plus accès sur la communication orale. L’anglais devrait être enseigné dès la 7e.
Le CSV compte évaluer les projets mis en œuvre dans le cadre de l’autonomie des établissements et veiller à soutenir efficacement les écoles dans les zones ou quartiers «socio-économiquement faibles» afin d’éviter le phénomène de «banlieurisation». Il faut que tous les élèves acquièrent des compétences informatiques «dès le début» dans l’intérêt de l’égalité des chances.
Un concept pédagogique didactique pour l’éducation aux médias doit être développé. L’accent est mis non seulement sur la maîtrise des compétences numériques telles que la programmation, mais aussi sur la capacité à agir de manière responsable dans le monde numérique.
Pour tout cela, «le pays a besoin de bons enseignants, de professeurs motivés et surtout d’enseignants en nombre suffisant». Le CSV veut rendre le métier d’enseignant de nouveau attractif, dit-il et commencer par «réduire l’effort administratif». L’aide au devoir doit être gratuite et systématique. Pour le CSV, il devient urgent de discuter sérieusement sur l’organisation de tous ces soutiens scolaires.
Les chrétiens-sociaux vont surtout évaluer les mesures et les réformes introduites par l’actuel ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch. Et si nécessaire les adapter comme l’apprentissage des langues dès le plus jeune âge en recherchant des méthodes «scientifiquement éprouvées». Mais ils seront au moins d’accord sur un point concernant l’enseignement secondaire : la promotion «de l’esprit d’entreprise ainsi que les compétences commerciales des étudiants, en étroite coopération avec le monde des affaires». Contenu et approche pédagogique devraient être adaptés aux nouveaux besoins.
Transport
Le CSV propose une nouvelle offensive pour la mobilité avec comme acteurs le bus, le train, le tram et le transport privé. Le tram doit être prolongé vers Leudelange, Niederanven, voire jusqu’à Contern. Pour la liaison entre la capitale et Esch-sur-Alzette, l’idée d’un tram rapide est toujours à l’étude.
Lors de la construction de nouvelles routes, les pistes cyclables doivent être planifiées dès le départ. La construction de routes de contournement s’impose pour le CSV qui veut en réaliser tous azimuts : Luxembourg-Merl, Luxembourg-Cessange, Hesperange/Alzingen, Bascharage, Dippach, Diekirch, Ettelbruck, Clervaux, Hosingen/Heinerscheid, Hoscheid-Dickt, Contern et Mersch/Mierscherbierg.
Concernant les autoroutes, elles devront toutes être élargies sur deux fois trois voies. «La troisième voie peut être réservée au covoiturage aux heures de pointe», lit-on.
Geneviève Montaigu