Bulle de 10 personnes en privé, port du masque ou restrictions dans l’Horeca : le Conseil de gouvernement a décidé ce vendredi de prolonger les mesures pour continuer à endiguer la propagation du coronavirus. Le projet de loi amendé devra être voté avant le 30 septembre par la Chambre des députés.
«Il faudra apprendre à vivre avec le virus», ne cesse de marteler la ministre de la Santé, Paulette Lenert. Malgré une accalmie au début du mois d’août, le Covid-19 continue à sévir comme le démontre le bilan de la semaine du 17 au 23 août. Sur base de 44 128 tests, 334 cas positifs ont été détectés. Près de la moitié des infections (47 %) concerne des personnes de retour de voyages à l’étranger. Au milieu de cette semaine, la Santé dénombrait plus de 660 infections actives.
Au vu de cette évolution, le gouvernement a décidé ce vendredi de prolonger l’arsenal anti-Covid jusqu’en fin d’année. La dernière loi Covid, votée le 23 juillet était censée venir à échéance le 30 septembre. La limitation du nombre d’invités par ménage, le port du masque dans des lieux clos (transports publics compris) ou encore les restrictions s’appliquant au secteur Horeca (lire ci-dessous) resteront désormais d’application jusqu’au 31 décembre 2020.
Un vote dès la mi-septembre?
Les amendements introduits par le gouvernement visent en outre à «préciser la définition du masque et les personnes susceptibles d’être exemptées de l’obligation du port du masque ou de la distanciation physique lorsque, pour des raisons médicales, le port du masque ou le respect de la distanciation physique est impossible». Le texte vise aussi à «améliorer et accélérer le traçage des contacts pour toute personne qui se rend par voie aérienne sur le territoire national moyennant le remplissage d’un formulaire de localisation du passager et la transmission automatique des données correspondantes au directeur de la Santé».
La Chambre des députés devra toutefois encore valider le projet de loi adopté par le Conseil de gouvernement. Les travaux en commission de la Santé vont débuter dès mardi. Le Parlement pourrait procéder au vote dans la semaine du 14 ou du 21 septembre.
David Marques
Les règles et restrictions en vigueur
EN PRIVÉ. Dès samedi, il sera interdit d’accueillir plus de 10 invités à la maison ou dans le cadre d’événements à caractère privé. À l’intérieur de cette bulle (membres du ménage plus invités), le respect des gestes barrières, la distanciation sociale en tête, est fortement recommandé.
EN PUBLIC. Les rassemblements en public (voie publique, places, parcs, etc.) sont limités à 10 personnes. Il existe toutefois une exception : tout rassemblement de plus de 10 personnes est soumis à des obligations (places assises, distance minimale de 2 mètres ou, à défaut, port du masque).
HORECA. Les règles de base ne changent pas : distance de 1,5 mètre entre les tables, limitation de 10 personnes par table, service et consommation obligatoires à table, port du masque en cas de déplacement (entrée, sortie, toilettes), port du masque pour le personnel et fermeture à minuit. Le client récalcitrant peut écoper d’une amende de 145 euros. L’exploitant qui ne respecte pas les règles risque lui une amende de 4 000 euros. En cas de récidive, l’amende est doublée à 8000 euros. Désormais, il risque également de se voir retirer l’autorisation de commerce pour 3 mois. Il pourra aussi être privé des aides publiques déjà accordées.
PORT DU MASQUE. La protection buccale est toujours obligatoire dans les transports publics et dans tous les lieux accueillant du public (commerces, administrations, etc.).
SPORT. La pratique de toutes les disciplines, sports de contact inclus, est autorisée. Les spectateurs peuvent assister aux compétitions à condition de respecter une distance de 2 mètres ou de porter un masque.
ISOLEMENT ET QUARANTAINE. Une personne testée positive au Covid-19 ainsi que ses contacts étroits, identifiés comme porteurs potentiels du virus, sont obligés de respecter un isolement (14 jours) ou une quarantaine (jusqu’à 7 jours). Le non-respect de la mesure pourra désormais être sanctionné par une amende de 145 euros.
Ne devrait-on pas étudier les avantages et inconvénients du port du masque sur de longues périodes avant de prolonger l’obligation jusque fin d’année ?
Même selon les dires de l’OMS, « … À l’heure actuelle, il n’y a
pas d’éléments directs (…) sur l’efficacité du port généralisé du masque par les bienportants en vue de prévenir les infections dues à des virus respiratoires, notamment celui de la COVID-19. », et
« • risque potentiellement accru d’autocontamination dû au fait de manipuler un masque facial puis de se toucher les yeux avec des mains contaminées ;
• autocontamination possible si un masque non médical
humide ou sale n’est pas remplacé, favorisant ainsi la prolifération de microorganismes ;
• mal de tête et/ou difficultés respiratoires possibles selon
le type de masque utilisé ; », etc…
source : OMS, « Conseils sur le port du masque dans le cadre de la COVID-19 » du 5 juin 2020.
Il y a pleins de docs sur les possibles avantages et inconvénients. Il serait bon d’étudier le rapport bénéfices/risques, surtout sur une longue période, avant de prolonger encore 4 mois…
Personnellement, je pense que le port du masque devrait être considéré comme un acte médical, et donc avec liberté d’accepter ou non, après explication des bénéfices/ risques pour la santé.
la mascarade suit son cours simplement car les gens ont peur et obeissent
pourquoi le masque obligatoire n’est pas obligatoire dans la rue. Moi personnellement je suis pour car je vois trop de personnes sans masque!!!!
faisons comme la France et rendons les masques OBLIGATOIRES dans la rue.
merci