La nouvelle ministre de la Culture, Sam Tanson, a présenté jeudi aux députés le programme gouvernemental qu’elle veut mettre en œuvre. La protection du patrimoine culturel y tient une place de choix.
En premier lieu, Sam Tanson entend déposer, au cours du 1er semestre de cette année, un avant-projet de loi sur la protection du patrimoine culturel. En ce sens, un inventaire du patrimoine culturel luxembourgeois sera dressé sur une période de dix ans.
Dans ce cadre, les députés ont suggéré qu’il serait important de distinguer niveaux communal et national lors de l’établissement des critères de responsabilité pour la classification d’un bien ou site culturel. De plus, Sam Tanson a partagé le constat des députés selon lequel la sauvegarde de la culture industrielle du sud du pays devrait également être une priorité en matière de protection du patrimoine culturel.
Éviter une ghettoïsation des artistes nationaux
En ce qui concerne la création d’une Galerie nationale luxembourgeoise, la ministre a assuré aux députés que sa volonté était de limiter le risque d’une éventuelle ghettoïsation des artistes luxembourgeois.
Par ailleurs, et afin d’améliorer la situation des artistes, une réflexion générale sur les conditions de travail et de création de tous les métiers de la culture sera entamée.
Pour ce faire, Sam Tanson a annoncé explorer la possibilité d’adapter le cadre légal du statut des artistes et d’introduire un taux de TVA réduit sur les services artistiques et culturels; la mesure a été saluée par la majorité des députés.
Congé culturel ?
Parallèlement à cette annonce, la ministre de la Culture a annoncé la réintroduction du congé culturel. Sur ce point, les députés ont néanmoins souligné qu’il faudra établir des critères bien définis pour pouvoir profiter de ce type de congé.
Les discussions en commission parlementaire auront également tourné autour des dysfonctionnements supposés au sein du musée d’Art moderne Grand-Duc Jean (Mudam), qui ont été relayés dans la presse. À ce sujet, il a été acté qu’une réunion en commission sera organisée une fois que la ministre aura rencontré les acteurs du dossier.
Enfin, les députés ont aussi déclaré avoir l’intention de tenir une réunion en commission parlementaire relative à l’année européenne de la culture 2022 à Esch-sur-Alzette, afin d’y rencontrer les organisateurs.
Le Quotidien