On le sait depuis mardi et les annonces du Premier ministre, les institutions culturelles (musées, bibliothèques, cinémas, théâtres, salles de concerts…) vont pouvoir rouvrir au Luxembourg. La ministre de la Culture, Sam Tanson, en a précisé les modalités concrètes jeudi.
Après le sport jeudi matin, la culture – autre grand acteur social et économique sinistré – a dessiné les contours de son déconfinement dans l’après-midi. Pour tenter d’ouvrir un nouveau chapitre, dès ce lundi, après avoir vécu au rythme des vicissitudes de la crise et nombre de fermetures successives depuis le 18 mars dernier.
La ministre a donc levé le rideau sur les mesures qui encadreront les activités culturelles – adaptées aux horaires du couvre-feu – en ce début d’année, qu’elle appelle de ses vœux à « retrouver toute leur place dans la vie de chacun, plus encore en temps de pandémie. La culture permet de développer l’esprit critique, de s’interroger sur la société. Et qui mieux qu’un artiste sur scène ou un auteur qui écrit un livre pour le faire ? », a souligné Sam Tanson.
Cinq points spécifiques sont à noter :
–Salles de spectacles accueillant du public : jauge maximale de 100 spectateurs assis, avec masque et distance de 2 mètres entre les sièges si les personnes n’appartiennent pas au même foyer. La restauration et les buvettes restent interdits.
–Musées, centres d’art, expositions, archives et bibliothèques : masque obligatoire, visites guidées jusqu’à 10 personnes maximum avec distance de 2 mètres. Pas de restauration ni buvette.
–Artistes professionnels : répétitions et représentations autorisées sans masque ni distanciation pour les spectacles, pièces de théâtre, films etc.
–Pratique artistique en amateur (sauf écoles de musique, dépendant du ministère de l’Éducation nationale) : jusqu’à 4 personnes autorisées sans masque ni distanciation, par exemple pour les chorales. Au-delà et jusqu’à 10 personnes, masque et distanciation obligatoires. Mêmes règles jusqu’à 100 personnes, qui devront en outre rester assises.
– Aides prévues jusqu’au 28 février : les artistes professionnels indépendants pourront bénéficier de l’aide sociale mensuelle jusqu’à hauteur du salaire minimum (personnes qualifiées). Le seuil minimal pour y avoir droit sera revu à la baisse. Les intermittents recevront quant à eux jusqu’à 20 indemnités journalières supplémentaires par mois. Le nombre de jours d’activité à justifier durant la période de référence sera réduit.
Un régime d’aides qui occupe le poste de dépenses le plus conséquent dans le programme Neistart Lëtzebuerg alloué à la culture (1,5 million d’euros sur 5 millions au total), dont voici le détail communiqué par le ministère :
A.P