Les équipes qui participent à la consultation «Luxembourg in Transition» ont livré leur vision d’un territoire transfrontalier décarboné. Le ministre a été séduit.
Se diriger vers une société décarbonée au Grand-Duché et dans la Grande Région, c’est l’idée de la consultation urbano-architecturale et paysagère «Luxembourg in Transition». Lancée en juin dernier par le département de l’Aménagement du territoire du ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire, cette consultation vise à disposer de différentes stratégies d’aménagement qui appuient la transition écologique à l’horizon 2050.
À l’instar du Grand Paris ou du Grand Genève, des projets soumis à de grandes consultations, le Luxembourg et ses territoires frontaliers veulent ainsi relever le défi du changement climatique et répondre à la menace de la perte de la biodiversité. Une trentaine d’équipes pluridisciplinaires ont répondu à l’appel à candidatures du mois de juin et dix d’entre elles ont été sélectionnées pour entamer la première étape du processus qui s’étalait d’octobre à début janvier. Les équipes internationales ont réuni des professionnels réputés dans leur domaine mais également des universités, des écoles supérieures techniques et des organismes de recherche spécialisés dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, du paysage et de l’architecture, accompagnés par les disciplines de l’environnement et des sciences humaines et sociales.
Les dix dossiers retenus passent entre les mains d’un comité scientifique, d’un comité consultatif et d’un comité interministériel qui évaluent les modèles présentés des projets de transition. Ils passent aussi et surtout entre les mains du ministre Claude Turmes qui s’est enthousiasmé en les parcourant. Il s’est dit «impressionné » par la qualité des dossiers, mais, à la fin, il ne doit en rester que six. « Face à une telle quantité d’idées, de propositions, de concepts novateurs et audacieux, le choix n’a pas été facile à faire », convient-il.
La deuxième étape de «Luxembourg in Transition» peut démarrer avec les six équipes sélectionnées, dont trois seulement accéderont à la troisième phase de la consultation, en juin prochain. Les bonnes idées couchées sur le papier doivent d’abord être traduites et adaptées au cas spécifique de la région transfrontalière.
Claude Turmes reste confiant et espère que les scénarios retenus à la fin de la consultation,endécembre2021, pourront donner lieu « à la conception de projets tangibles »et« inédits ».
Les citoyens associés
Selon le ministère, cette vaste consultation servira, d’une part, à orienter les travaux actuels de la refonte du Programme directeur d’aménagement du territoire (PDAT) et, d’autre part, à initier des projets-pilotes démontrant la volonté et la capacité de la société luxembourgeoise à s’engager réellement sur le chemin de la transition écologique.
Justement, la société luxembourgeoise et les frontaliers sont également associés à cette démarche. Le «Biergerkommitee Lëtzebuerg 2050 pour un futur désirable avec les citoyens» a été composé lui aussi à la suite d’un appel de Claude Turmes. C’est finalement TNS Ilres qui s’est chargé de retenir 30 représentants sur les 250 personnes qui souhaitaient participer à cette « véritable université populaire ».
« Cette consultation n’aurait pas de sens si nous ne donnions pas la possibilité aux femmes et hommes qui habitent le Luxembourg ou qui y travaillent d’exprimer leurs opinions et idées quant à l’avenir de leur territoire », souligne le ministre. D’ailleurs, le Jugendrot (conférence générale de la jeunesse) et l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (ASTI) sont aussi désormais membres du comité consultatif de la consultation.
Le comité de citoyens va travailler quant à lui de janvier à décembre et se réunira deux fois par mois pour débattre du sujet de la transition écologique.
Les premiers évènements publics du Biergerkommitee se tiendront ce jeudi et le 18 février. Les inscriptions pour les conférences vidéo publiques se font à l’adresse suivante : contact@ luxembourg2050.lu.
Geneviève Montaigu
Rappelons encore une fois que le CO2 est le gaz de la vie (sans CO2, nous sommes tous morts) et que son effet sur le climat est entre nul et minime. Faire tout ce bazar pour quelque chose qui n’aura aucun effet est jeter des milliards par la fenêtre et se tirer non pas une balle, mais un obus de 300 dans le pied.