Déjà 23 agressions constatées cette année contre des agents de services de secours, déplore le gouvernement.
On a mis en place une procédure de recensement des agressions depuis le premier janvier 2018. Depuis cette date, on a déjà 23 déclarations d’agressions qui nous ont été adressées par les membres des services de secours», constate Paul Schroeder, directeur de l’administration du Service de secours.
Mardi, il participait avec le ministre de l’intérieur, Dan Kersch, à la présentation d’une campagne de sensibilisation contre les actes d’incivilités et de violence commis à l’encontre des services de secours. «Car on a constaté ces derniers temps une progression des agressions, j’ai décidé de réagir», explique le ministre.
Intitulé «Respektéiert déi déi lech hëllefen – Respectez ceux qui vous secourent», cette campagne prend la forme d’affiches présentant des sapeurs-pompiers sous la bannière «#Respekt112», ainsi que des clips vidéo qui seront diffusés dans les médias, réseaux sociaux, salles de cinéma…
Insultes, coups, séquestrations…
Paul Schroeder détaille les violences constatées : «On établit trois niveaux. Le premier, ce sont les agressions verbales. On en a compté 16, mais je tiens à préciser qu’il ne s’agit que de la pointe de l’iceberg. Je pense que les services de secours ont un haut degré de tolérance, parce qu’ils comprennent que les gens sont dans une situation de stress, donc ils pardonnent plus facilement certains dérapages verbaux.» Les 16 agressions verbales déclarées sont donc des violences qui dépassent largement les bornes!
Le deuxième niveau, ce sont les agressions physiques. «Là, on en a compté cinq.»
Enfin, le niveau trois, il s’agit d’agressions avec des armes ou d’actes particulièrement graves comme des tentatives de séquestration. «On a eu deux déclarations. Il est déjà arrivé par exemple que des gens essaient d’empêcher les équipes de secours de sortir de leur maison pour les agresser.»
Dan Kersch ajoute : «Je tiens à rappeler que la plupart des sapeurs-pompiers accomplissent leur mission en tant que bénévoles. La seule chose qu’on demande donc, c’est que le public leur montre le respect qu’on leur doit.»
«C’est un message très important, d’autant qu’on a maintenant réussi à unir nos forces au niveau d’un établissement public, qu’on est en train de faire une campagne de recrutement au niveau des bénévoles, et qu’on a pris beaucoup de mesures concrètes pour favoriser ce bénévolat. Donc ces agressions sont des atteintes inadmissibles, qui doivent être prévenues, dénoncées et sanctionnées.»
Romain Van Dyck