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Luxembourg et Belgique renforcent leur coopération ferroviaire


Yuriko Backes (au centre) veut faire du rail la «colonne vertébrale de la mobilité» entre la Belgique et le Luxembourg.

Une lettre d’intention a été signée à Libramont par les ministres luxembourgeois et belge de la Mobilité afin d’offrir une mobilité transfrontalière durable entre les deux pays.

Yuriko Backes, la ministre de la Mobilité et des Travaux publics, et Jean-Luc Crucke, le ministre fédéral belge de la Mobilité, ont officialisé dimanche leur volonté commune de faire du rail la colonne vertébrale de la mobilité durable entre les deux pays.

Réunis à Libramont, les deux ministres ont signé une lettre d’intention visant à renforcer la coopération ferroviaire belgo-luxembourgeoise, donnant ainsi une nouvelle impulsion à l’accord conclu en octobre 2023.

Cette coopération renforcée s’inscrit dans une stratégie claire : contribuer aux objectifs climatiques européens avec une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et l’atteinte de la neutralité climatique en 2050.

Les deux pays se sont fixé trois objectifs majeurs : augmenter le nombre de voyageurs quotidiens utilisant le train entre la Belgique et le Luxembourg, doubler le volume de marchandises transportées par rail d’ici 2040, tout en réduisant le temps de trajet entre Luxembourg et Bruxelles pour favoriser les déplacements internationaux.

Un nouveau train direct dès décembre

Première concrétisation de cet accord : à partir de décembre 2025, un train omnibus sans correspondance reliera directement Libramont, Arlon et Luxembourg. Ce service sera opéré conjointement par les CFL et la SNCB, avec des accompagnateurs belges à bord.

«Le renforcement des relations ferroviaires transfrontalières avec nos amis belges relève d’une importance majeure tant pour le transport de personnes que pour le fret», a souligné Yuriko Backes, insistant sur l’amélioration de la connexion entre les deux capitales européennes.

Pour Jean-Luc Crucke, «la mobilité transfrontalière n’est pas un supplément, mais une condition stratégique pour atteindre nos objectifs climatiques, économiques et de défense».

Les deux ministres ont également évoqué le positionnement de la mobilité ferroviaire dans un contexte de défense, notamment sur le corridor de mobilité militaire «Central Northern» identifié par l’Union européenne en mars 2025.

L’objectif est d’assurer une approche cohérente dans le développement d’infrastructures ferroviaires à double usage sur les tronçons transfrontaliers.

Cette initiative belgo-luxembourgeoise s’inscrit dans une vision plus large de renforcement de l’axe ferroviaire au cœur de l’Europe, au service des navetteurs, du fret durable et des enjeux stratégiques du continent.

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