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[Luxembourg] Drogues : baisse du nombre d’infections et de décès


la consommation de cocaïne et de mélanges/cocktails contenant de la cocaïne accuse une hausse. Photo Fabrizio Pizzolante

Un meilleur encadrement dans l’usage des drogues et une augmentation du nombre de personnes en traitement au Luxembourg, voici les nouvelles encourageantes délivrées par le rapport de synthèse 2020 sur l’état du phénomène des drogues et des toxicomanies (RELIS 2020).

Commençons par la consommation. Bien que les chiffres ne montrent aucune évolution significative par rapport aux années précédentes, le cannabis reste la drogue la plus consommée au Grand-Duché, selon le rapport RELIS. Du côté de l’usage chez les plus jeunes, les données des 15-18 ans au Luxembourg ne diffèrent guère de la moyenne de tous les pays ayant participé à l’enquête internationale visée (HBSC).

Dans la population d’usagers de drogues à haut risque, la substance la plus utilisée est l’héroïne avec toutefois, une consommation marginale et avec une tendance à la baisse au Luxembourg. En chiffres, cela se traduit par un taux de prévalence de 5,02 usagers par 1 000 habitants âgés entre 15 et 64 ans. En 2000, ce même taux équivalait à 9 usagers sur 1.000 habitants et figurait alors parmi les plus élevés au sein de l’Union européenne. À l’inverse, la consommation de cocaïne et de mélanges/cocktails contenant de la cocaïne accuse une hausse. La polytoxicomanie, bien qu’affichant une légère baisse longitudinale, demeure très présente au sein de cette même population.

Moins de risques dans les modes d’administration et des résultats positifs

L’étude met également en lumière une évolution progressive vers des modes d’administration à moindre risque. Ainsi parmi les usagers fréquentant les salles de consommation supervisée de drogues à l’échelle nationale, on constate que l’usage par inhalation gagne du terrain sur l’usage par injection. Celle-ci réduit les risques de surdoses ainsi que la transmission de certaines maladies infectieuses.

Cette tendance corrobore la baisse marquée du nombre d’injecteurs de drogues parmi les cas de nouvelles infections au VIH, observée durant les trois dernières années. Idem quant au nombre de morts par surdosage. Depuis le déploiement des plans d’action nationaux en matière de drogues et d’addictions associées, le nombre de décès se veut à la baisse.

Cannabis et cocaïne, premières causes de traitement

Le nombre d’usagers de drogues en traitement suit une tendance générale à la hausse, tout comme le nombre de contacts avec les structures d’aide et de réduction des risques nationales. Aussi, de plus en plus de seringues stériles sont distribuées dans le cadre du programme national d’échange de seringues.

L’âge moyen des usagers de drogues en traitement est en hausse depuis les 20 dernières années (34,6 ans en 2019; 28 ans en 1997). Ces derniers sont majoritairement des hommes (76,9%). Le nombre d’usagers d’opioïdes entrant en traitement a diminué de manière discontinue depuis les 11 dernières années (46,2% en 2019 et 82% en 2008) alors que le nombre de personnes en traitement pour usage de cannabis et pour usage de cocaïne a connu une tendance discontinue à la hausse au cours de la même période.

LQ