Mi-mai, la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, avait annoncé l’existence d’un avant-projet d’enfouissement de déchets nucléaires belges à la frontière du Grand-Duché. La classe politique luxembourgeoise lui emboîte le pas.
Sept sites sont visés, dont certains dans le sud de la Wallonie, comme la Gaume. La ministre avait alors incité les citoyens à se faire entendre via une consultation publique transfrontalière. Jeudi, le LSAP a également fait part de son opposition au projet belge.
«Les sites proposés par le gouvernement belge posent de sérieux problèmes, notamment en matière de sécurité, estime le LSAP dans son communiqué. La roche de schiste, que l’on trouve dans le synclinal de Neufchâteau, n’est pas un site approprié pour le stockage géologique des déchets radioactifs.»
Des négociations demandées
Le parti socialiste poursuit en soulignant que «le fait que la ministre belge de l’Environnement, Marie-Christine Marghem, ne se lasse pas de répéter qu’aucun lieu d’élimination n’a encore été établi définitivement et que les études environnementales se poursuivent ne contribue évidemment pas à rassurer les citoyens de part et d’autre de la frontière».
Et le synclinal de Neufchâteau n’est pas le seul site dans le viseur des socialistes. «Il y a aussi d’autres sites potentiels d’enfouissement qui se situent à proximité de la frontière, comme celui d’Aubange, en Gaume, qui est à moins de 5 kilomètres de la frontière, ou celui près de Stavelot qui se trouve à 15 kilomètres de la pointe nord de notre pays. Il est clair que les gouvernements luxembourgeois et belge doivent travailler en étroite collaboration pour faire en sorte que la protection de la nature et des personnes reste une priorité absolue des deux côtés de la frontière.»
En conclusion, le LSAP demande à «notre ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable d’ouvrir sans délai des négociations avec le gouvernement belge, conformément aux exigences européennes. Notre ministre de l’Environnement et son homologue belge doivent assumer leurs responsabilités et mettre en œuvre le cadre formel européen qui assure que les commentaires, les préoccupations et les objections de la société civile luxembourgeoise soient pris en compte. Le processus de consultation doit, par ailleurs, être conçu de manière à ce que les citoyens soient pleinement informés dès le départ ou dans un délai raisonnable sur l’ensemble des données concernant le projet. C’est précisément sur ce point que le ministère luxembourgeois de l’Environnement, du Climat et du Développement durable doit jouer un rôle clé.»
Enfin, le LSAP réclame que «les communes frontalières luxembourgeoises soient associées au ministère de l’Environnement pour l’élaboration de la position nationale contre ce projet et que, par ailleurs, elles soient immédiatement informées de tout nouveau développement concernant l’emplacement de ce projet d’enfouissement des déchets nucléaires».
Le Quotidien
Au Luxembourg, on ne veut pas de déchets nucléaires. Mais favoriser l’utilisation de l’électricité en important encore beaucoup de cette dernière produite par du nucléaire, cela on sait très bien faire !