En dépit du crash d’un A400M, qui a fait quatre morts lors d’un vol d’essai samedi en Espagne, le Luxembourg n’a aucune intention d’annuler sa commande auprès d’Airbus, a indiqué Étienne Schneider au Tageblatt en tant que le ministre de la Défense.
Commandé en 2003 par l’armée pour un montant de 168 millions d’euros, un exemplaire de l’avion de transport militaire européen doit être livré au Grand-Duché en 2019.
Un A400M, qui devait être livré à la Turquie en juillet, s’est écrasé samedi dans un champ au nord de l’aéroport de Séville, dans le sud de l’Espagne, lors d’un vol d’essai après avoir heurté une ligne à haute tension, en tentant apparemment un atterrissage de fortune. Quatre occupants de l’appareil ont été tués, deux grièvement blessés.
Premier client hors d’Europe, la Malaisie a décidé ce lundi de suivre l’exemple de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne et de la Turquie, et d’immobiliser son appareil « en attendant d’en savoir plus ». La France, premier client de l’A400M qui en possède déjà six, a maintenu les vols « prioritaires en opérations » dans l’attente des résultats de l’enquête.
L’accident est un nouveau coup dur pour cet avion qui devait être un fleuron de la coopération militaire européenne mais qui accumule les déboires depuis le lancement du programme en 2003. L’A400M devait à la fois satisfaire les besoins des armées de l’air de ses sept clients de lancement – Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie – et de leurs industriels.
Le Quotidien (avec AFP)