Le projet de train à grande vitesse sur la ligne Bruxelles-Luxembourg-Bâle va être relancé. La capitale belge se rapprocherait ainsi à deux heures de train, contre plus de trois actuellement.
Le serpent de mer belgo-luxembourgeois a refait surface mercredi à l’occasion de l’inauguration officielle du tunnel du Saint-Gothard, en Suisse. Présent sur place, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, a eu une réunion sur le sujet avec ses homologues belge et suisse pour relancer l’idée d’une liaison à grande vitesse Bruxelles-Luxembourg-Bâle.
Comme par le passé, les responsables songent à des trains pendulaires du type «Pendolino», du constructeur français Alstom, qui peuvent rouler sur des rames normales à une vitesse 30% plus élevée. Il faudrait deux heures pour rejoindre Bruxelles depuis Luxembourg-Ville, contre plus de trois heures aujourd’hui. Le projet vise à moderniser l’axe Bruxelles-Bâle. Plusieurs études avaient été menées depuis 2009, mais le projet avait été abandonné fin 2014 à la suite du retrait des chemins de fer suisses.
« Au tout début du processus »
François Bausch a indiqué à nos confrères de Paperjam.lu avoir eu «une réunion en marge de la cérémonie officielle» avec son homologue belge pour relancer l’idée «d’une meilleure connexion» avec la capitale belge. L’initiative a «aussi reçu le soutien des autorités suisses qui souhaitent être mieux reliées à Bruxelles», a indiqué le ministre luxembourgeois à nos confrères de Paperjam.lu. Et de mettre en avant «la possibilité d’améliorer nettement la compétitivité du rail sur la route», notamment pour les travailleurs du Grand-Duché. « Nous sommes au tout début du processus », a-t-il précisé.
Selon L’Essentiel, le projet devrait être discuté le 4 juillet prochain, lors d’une réunion entre les gouvernements luxembourgeois et belge. Une autre réunion serait prévue à l’automne entre les ministres suisse, belge, luxembourgeois et français et les opérateurs de ces quatre pays «en vue d’analyser la faisabilité de relancer le projet», a précisé le ministère belge à L’Essentiel.
Le Quotidien