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Luxembourg : 545 400 résidents à vacciner contre le Covid


Le Dr Jean-Claude Schmit, le directeur de la Santé, a détaillé, lundi matin, la campagne de vaccination établie par le gouvernement, le tout sous les yeux de la ministre Paulette Lenert. (photo Julien Garroy)

Le ministère de la Santé a dévoilé lundi la stratégie sommaire de vaccination. L’âge et la vulnérabilité ont été les critères majeurs qui ont conduit à la répartition de la population en six catégories.

Jusqu’à lundi soir, 12 428 doses de vaccin anti-Covid ont été administrées au Luxembourg. Au total, 10 748 personnes ont obtenu leur première dose et 1 680, la deuxième dose. Selon des chiffres avancés par nos confrères du magazine Politico, le Luxembourg a vacciné à peine 1,82 % de sa population. À ce rythme, seuls 16 % des citoyens seraient vaccinés d’ici la fin de l’été. L’immunité collective (70 % de vaccinés) ne serait atteinte qu’en… 2024.

Faut-il dès lors s’inquiéter ? Non, rétorque la ministre de la Santé, Paulette Lenert : «La différence entre nous et bon nombre d’autres pays s’explique par le fait que nous gardons systématiquement en réserve la deuxième dose, sans se fier à l’arrivée de nouvelles livraisons. En tout cas, nous ne planquons pas les doses.» Le Luxembourg a jusqu’à présent réceptionné 21 840 doses du vaccin de BioNTech-Pfizer et 2 400 doses du vaccin de Moderna. Cette quantité suffit à vacciner 12 120 personnes. Si le calendrier est respecté, BioNTech/Pfizer livrera 56 160 doses supplémentaires d’ici fin mars. Moderna doit fournir 6 000 doses de plus. Pour la semaine prochaine est attendu un premier contingent de 11 800 doses du vaccin d’AstraZeneca. À la fin du mois de mars, le Grand-Duché pourrait donc avoir vacciné au moins 49 000 résidents.

Pour rappel, la commande globale de vaccins passée par le Luxembourg est de 1,8 million de doses, ce qui est largement suffisant pour vacciner plus d’un million d’habitants, certains vaccins ne nécessitant l’injection que d’une seule dose.

La phase 2 lancée en mars

Comme cela a déjà été évoqué devant la Chambre (lire notre édition de samedi), la campagne de vaccination doit se dérouler en 6 phases. Selon les derniers chiffres officiels du Statec, quelque 545 400 résidents de plus de 16 ans sont susceptibles d’être vaccinés. L’immunité collective (70 %) se situerait aux alentours de 382 000 personnes vaccinées. Lundi, le directeur de la Santé, le Dr Jean-Claude Schmit, est venu détailler les différentes phases de vaccination. D’emblée, il a été souligné que ce plan sommaire pourrait encore être adapté en fonction du nombre de doses livrées et des contre-indications des vaccins.

La phase 1, qui concerne le personnel de santé et les résidents des maisons de soins et de repos, «doit être achevée pour fin février», annonce le Dr Schmit. Le taux d’adhésion est actuellement de 45 % parmi le personnel de soins et de 86 % dans les établissements pour personnes âgées.

La phase 2 devrait donc pouvoir commencer en mars. Les plus de 75 ans (quelque 77 000 résidents) vont ouvrir le bal avec les personnes hautement vulnérables. Les phases 2 à 5 uniront à chaque fois une tranche d’âge précise et les personnes présentant un état de santé les exposant à un risque accru (lire les détails ci-dessous). Les 16 à 54 ans ne présentant pas de vulnérabilité spécifique arriveront en toute fin de parcours.

Les résidents des différentes catégories d’âge seront invités par courrier à fixer un rendez-vous. L’invitation sera valable deux semaines. Pour l’instant, il est prévu que les personnes ayant refusé de se faire vacciner pourront reprendre contact avec les autorités sanitaires pour revenir dans le circuit. «En aucun cas, on ne dressera une liste des non-vaccinés», insiste la ministre de la Santé, Paulette Lenert. Une inquiétude allant dans ce sens avait surgi vendredi à la Chambre.

Une offre pour tous d’ici l’été?

Le nombre de personnes vulnérables ne peut pas être établi. La direction de la Santé se trouve en contact étroit avec le corps médical. En effet, les médecins seront chargés d’établir les certificats ouvrant la voie à la vaccination. «Surtout, n’appelez pas dès à présent votre médecin! Nous devons encore finaliser les préparatifs et communiquer en temps utile les informations aux médecins», fait remarquer le Dr Schmit.

Aucun échéancier précis n’a pu être livré, lundi. La ministre de la Santé espère pouvoir formuler d’ici la fin de l’été une offre de vaccination à l’ensemble de la population concernée. «Je ne peux cependant pas me fixer sur cette date. Il existe un nombre trop important d’inconnues. Il faut vivre avec cette incertitude», avance Paulette Lenert.

Il est à remarquer que les enfants de moins de 16 ans devraient, a priori, ne pas être vaccinés. La situation pourrait toutefois encore évoluer.

David Marques

Un commentaire

  1. pour moi ,a mon avis la vaccination c’est une strategie gouvernamental pour faire d’argent ,comment est possible avoir une vaccine si ne savent memme pas l’origine de la maladie,incroyable,moi je ne me fais pas vacciner

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