Les ministres de l’Éducation nationale et de la Santé ont livré ce vendredi des détails sur la situation sanitaire dans les établissements scolaires du pays. Les 113 contaminations enregistrées depuis le 15 septembre sont assez isolées. La quarantaine partielle est abolie, le congé pour raisons familiales étendu.
Les enseignants, élèves et leurs parents viennent de vivre une semaine agitée. Au départ figurait une publication sur les réseaux sociaux d’un professeur du secondaire qui s’est dit étonné de pouvoir continuer à donner cours malgré son placement en quarantaine préventive. Il avait été identifié comme contact d’une personne ayant contracté le virus. La quarantaine était cependant restrictive pour toute autre activité (interdiction de se déplacer ou de voir du monde).
Dans un premier temps, le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a défendu la mesure. Cette quarantaine partielle serait possible dans le cas où le risque d’infection est dû à un contact extérieur de l’école. Mardi, on apprenait que 93 enseignants avaient depuis la rentrée du 15 septembre bénéficié de cette autorisation de sortie. La levée des boucliers a été importante avec, à la clé, une clarification apportée ce vendredi par le Conseil de gouvernement.
Plus de quarantaine partielle, mais une forte recommandation
La mesure de quarantaine partielle est abolie. Claude Meisch évoque lui-même des «incohérences» dans l’application dans son plan à trois scénarios pour gérer les cas de Covid-19 à l’école. «Les règles et procédures sont désormais clarifiées», affirme le ministre. Enseignants et parents d’élèves vont sous peu se voir transmettre le tout par écrit.
Le scénario 1 concerne une infection isolée d’un élève ou d’un enseignant (qui seront bien entendu placés en isolement). Aucune quarantaine n’est décrétée dans ce contexte. La classe est isolée à l’intérieur de l’école et le port du masque pendant les cours devient obligatoire. Seule exception : les enfants de maternelle (cycle 1) resteront, le cas échéant, dispensés du port du masque. Par contre, l’accès aux cantines scolaires sera proscrit. Les cours d’éducation physique et de natation seront aussi adaptés. Le même scénario vaut en cas de suspicion, dû à un contact extérieur.
Le congé pour parents adapté, un test au bout de 6 jours
Les autorités sanitaires recommandent toutefois fortement de réduire le plus possible les contacts sociaux en dehors de l’école. Même si la quarantaine n’est pas formelle, les élèves et enseignants sont appelés à faire preuve de prudence. Les activités de loisirs sont ainsi à éviter. Afin de permettre aux parents de prendre en charge leur enfant en dehors des cours, le congé pour raisons familiales exceptionnel est élargi. Le contingent de base ne sera pas débité dans ce cas.
Un test sera effectué au bout de 6 jours. Si tous les membres d’une classe sont négatifs, la mesure d’isolation ponctuelle sera levée d’office.
Des restrictions plus sévères en cas de plusieurs infections
Une quarantaine devient obligatoire si deux cas ou plus sont détectés dans une école ou une classe (scénario 2). L’objectif sera de «bloquer» les chaînes d’infection au plus vite.
De plus amples mesures seront prises si un foyer d’infection (plusieurs cas reliés au sein d’une école) est détecté (scénario 3). Un lycée de l’enseignement privé est actuellement dans ce cas. La dernière confirmation fait toutefois encore défaut. Le ministre de l’Éducation nationale compte communiquer le nom du lycée dès que toutes les vérifications seront faites.
Plus de 100 infections, peu de quarantaines
Ce vendredi, Claude Meisch a en outre précisé que 113 infections ont jusqu’à présent été détectées dans les écoles du pays. «Les tests menés avant la rentrée ont permis d’identifier 139 contaminations. On est donc dans les mêmes parages depuis la reprise des cours», relativise de suite le ministre.
La majorité des contaminations sont des cas isolés. Dans le fondamental, 60 cas tombant sous le scénario 1 ont été repérés. S’y ajoutent 3 cas tombant sous le scénario 2. Dans les lycées, ce sont 31 cas (scénario 1) et 2 cas (scénario 2) qui ont été comptabilisés. Dans le privé, on dénombre 13 cas isolés dans le fondamental (scénario 1) et donc 4 dans un lycée tombant sous le scénario 3.
Il est à noter que les parents d’élèves ayant été testés positifs sont informés et contactés par la direction de la Santé. Les directions d’écoles sont informées en parallèle afin de prendre les mesures nécessaires.
David Marques