Lux-Airport, le gestionnaire de l’aéroport du Luxembourg, s’est « étonné » vendredi de la procédure de conciliation entamée par l’OGBL.
L’OGBL a émis des reproches « non-fondés » que Lux-Airport dit réfuter, dans un communiqué transmis ce vendredi, en apportant des précisions sur les quatre points d’achoppement soulevés par le syndicat.
« Manque chronique de personnel »
« Lux-Airport dispose de suffisamment de personnel dans tous les départements, en l’occurrence également dans le département sûreté », du fait du recrutement « depuis janvier 2016 » de « 60 collaborateurs au total dont 42 nouveaux agents de sûreté ». Les recrutements se poursuivent, indique le gestionnaire qui précise que « l’augmentation du nombre de passagers n’est pas en corrélation directe avec le nombre de personnel requis », ceci en raison d’une amélioration de « l’efficacité des lignes de contrôle de sûreté », d’un flux de passagers « mieux étalé dans la journée que dans le passé » et du recours « à un nombre d’agents de sureté en sous-traitance » en fonction des besoins saisonniers. « L’OGBL est parfaitement au courant de la situation depuis la reprise de l’activité par Lux-Airport en 2007 », assure la société.
« Gel des salaires décidé arbitrairement »
« Il n’y a pas de gel des salaires chez Lux-Airport », argue le gestionnaire qui dit disposer « d’une grille salariale prévoyant 25 échelons barémiques annuelles pour ses collaborateurs » mais reconnaît que « dans le passé, Lux-Airport a augmenté annuellement les salaires de quelques collaborateurs – quasiment tous engagés avant l’existence d’une convention collective – au-delà du 25e échelon du barème ». « Cet automatisme qui augmente la disparité des salaires » a depuis cessé et les responsables de Lux-Airport se disent « étonnés qu’un syndicat défende un système qui augmenterait annuellement de façon significative des inégalités salariales ».
« Violation de la protection des données »
Le syndicat accuse la direction de «violation de la protection des données». Accusation qui se réfère, selon l’OGBL, à l’ «installation d’un soi-disant logiciel d’espionnage dans les machines des bagages en soute, (grâce auquel) la direction peut contrôler le comportement et la performance des agents de sûreté à la seconde près et rétroactivement sur une période d’une année». Ce à quoi Lux-Airport répond qu’elle a « l’obligation de faire un contrôle de qualité dans le cadre des contrôles sûreté et ce en application du règlement européen 300/2008 et de ses règlements d’application. Des softwares spécifiques sont utilisés à ces fins sur des machines à rayons X. Ceci est connu et approuvé par le comité mixte et par l’OGBL ». Il s’agit de dispositifs conformes aux « règles communautaires en matière de sûreté aéroportuaire et non pas de logiciels d’espionnage ».
« Manque total de descriptifs de postes »
Des descriptifs existent « pour chaque poste au sein de la société ». Lux-Airport ajoute qu’ils ont été élaborés avec la délégation du personnel et « présentés déjà plusieurs fois au comité mixte pour approbation ». Le gestionnaire précise par ailleurs que lors de la dernière réunion commune, « c’est le représentant de l’OGBL lui-même qui a refusé d’approuver lesdits descriptifs ».