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L’université du Luxembourg reste très ambitieuse


Le recteur estime que l'université est désormais bien ancrée dans la société. La politique l'a bien compris : Rainer Klump a accompagné le Premier ministre Xavier Bettel, lors de sa récente visite en Israël, où un contrat de partenariat avec l'université hébraïque de Jérusalem a été signé. (Photo : SIP)

En poste depuis janvier 2015, Rainer Klump vit aujourd’hui sa deuxième rentrée académique à la tête de l’université la plus internationale d’Europe. Ses ambitions restent importantes.

L’université du Luxembourg, créée en 2003, doit devenir «l’université modèle du XXIe siècle». Cet ambitieux projet est porté avec grand enthousiasme par le recteur Rainer Klump. Le site de Belval, qui vivra ce matin sa deuxième rentrée académique, constitue dans ce domaine un énorme atout. Même un prix Nobel pourrait un jour sortir des rangs de la jeune université, annonce le recteur.

Vous abordez ce lundi votre deuxième rentrée en tant que recteur sur le site de Belval. Cela fait maintenant 18 mois que vous êtes arrivé au Luxembourg. Quel bilan tirez-vous du début de ce mandat ?

Rainer Klump : Le bilan est, à mes yeux, très positif. L’université fait toujours preuve d’un important esprit pionnier. Cela reste une jeune université, qui est très dynamique. J’apprécie beaucoup cet état d’esprit. J’ai eu à encadrer et à gérer une série de transitions importantes lors des douze derniers mois. Je pense bien entendu au début du déménagement à Belval. Je parle de début, car il se poursuit encore cette année avec l’arrivée d’une nouvelle vague importante d’étudiants. Un tout nouveau chapitre s’ouvre pour l’université. On a également réussi à mener à bien les discussions budgétaires. Ensuite, il faut mentionner les résultats extraordinaires qu’on a pu signer dans les classements internationaux. On espère pouvoir confirmer cela cette année et même viser encore plus haut.

Plus concrètement, quel bilan tirez-vous de la première année de présence de l’université à Belval ? On sait, que vous avez dû faire face à quelques problèmes, notamment dans la collaboration avec le Fonds Belval. Comment se présente la situation aujourd’hui ?

Les infrastructures sont d’un très haut standing. Les bâtiments mis à notre disposition impressionnent d’ailleurs toujours nos invités et visiteurs étrangers. Le campus reste néanmoins encore en chantier avec de nombreux bâtiments qui ne sont pas encore achevés. Avant que le site ne puisse développer son plein potentiel, il faudra attendre la fin de ces travaux.

Il s’agit d’un processus, et je peux donc comprendre l’une ou l’autre critique concernant des choses qui ne sont pas encore tout à fait au point. Mais entretemps, on a réussi à mettre en place un mode de fonctionnement et de communication positif avec le Fonds Belval et tous les autres acteurs impliqués. On a l’impression que désormais on tire tous sur la même corde.

Pourtant, tout n’était pas facile au début…

Je comprends très bien les critiques existantes. À Francfort, j’ai aussi assisté à un grand déménagement. Cela dure un certain temps pour que tous les rouages fonctionnent sans failles. Je partage ainsi les critiques concernant les problèmes existant au niveau des transports, notamment en ce qui concerne l’accessibilité du site en fin d’après-midi. Je suis d’ailleurs avec inquiétude la répercussion qu’aura l’ouverture de la liaison Micheville, avec tout le trafic venant de France qui risque d’emprunter le rond-point situé juste à l’entrée du site de Belval.

De nombreuses personnes critiquent aussi le manque de vie sur le site et donc aussi sur le campus. Vous leur répondez quoi ?

Il s’agit aussi d’une nouvelle situation pour les étudiants. On débarque à Belval avec les bonnes expériences faites sur les sites du Limpertsberg, du Kirchberg et de Walferdange. Sur le nouveau campus, on est en train d’avancer dans un esprit très constructif avec le Fonds Belval pour améliorer les choses là où le bât blesse encore. L’objectif doit être de parvenir à donner encore plus d’impulsions afin qu’une véritable vie étudiante se développe. La fait, que 1 000 étudiants supplémentaires vont s’ajouter dès ce lundi aux plus de 2 000 déjà présents lors de la première année à Belval ne pourra que soutenir nos efforts allant dans ce sens. Plus ou moins la moitié de tous les étudiants de l’université sera désormais regroupée à Belval. Par conséquent, la vie sur le campus va se développer.

Entretien réalise par David Marques

Retrouvez l’intégralité de l’interview du lundi dans notre édition papier