Jeudi, les nouveaux étudiants ont découvert le campus de Belval lors d’une «Journée de bienvenue». La moitié des 6 500 inscrits cette année vient de l’étranger.
Après une pause estivale, voilà que le campus de Belval s’est animé à nouveau jeudi, à l’occasion de la traditionnelle «Journée de bienvenue» organisée par l’université du Luxembourg pour accueillir ses nouveaux étudiants : environ 950 jeunes parmi les 2 000 nouveaux inscrits cette année ont pu découvrir le site dans une ambiance festive – la jauge ayant été limitée à un millier de participants en raison du contexte sanitaire.
En attendant la rentrée académique fixée au 20 septembre, la Maison du savoir était donc entourée d’une multitude de stands d’informations pour permettre aux nouveaux arrivants de découvrir les activités, les services, les associations étudiantes et aussi de se familiariser avec leur nouvel environnement. Au programme : présentation du recteur et de la vice-rectrice, un IT helpdesk, déjeuner en plein air avec des food trucks, musique, stand photo pour réseaux sociaux, une besace aux couleurs de l’université garnie de goodies et bien sûr, des visites guidées du campus.
Au total, l’université du Luxembourg compte 6 500 étudiants dont un millier de doctorants. Une institution à taille humaine, loin des 60 000 étudiants de l’Université de Lorraine, dont le point fort réside surtout dans l’ouverture sur le monde. Baawa, jeune bachelière, le confirme : «Je viens de Paris pour étudier les mathématiques et j’ai choisi spécifiquement le Luxembourg parce que je tiens à étudier dans un environnement international et à améliorer mon anglais», explique la jeune femme de 18 ans. «En France, j’ai l’impression qu’on est un peu coupés du reste du monde.»
Un atout que l’université compte bien exploiter dans sa stratégie à long terme : «Il y a très peu d’universités multilingues dans le monde et, de ce point de vue, notre profil est relativement unique. La majorité des programmes que nous proposons sont bilingues voire trilingues», se félicite Catherine Léglu, vice-rectrice académique. «Nous allons élargir notre offre de soutien linguistique dans les années qui viennent afin de développer les compétences des étudiants en français et en allemand.»
Des équipements qui «donnent envie de travailler»
Près de la moitié des étudiants de l’université du Luxembourg viennent de l’étranger, et parmi eux, 15 à 25 % sont originaires de pays tiers (ne faisant pas partie des États membres de l’Union européenne). Plus on avance dans les cursus, moins les étudiants luxembourgeois sont représentés : s’ils sont majoritaires en bachelor, ils ne sont plus que 10 % en doctorat.
Parmi les filières les plus prisées des étudiants étrangers, et notamment des ressortissants des pays tiers, on trouve les sciences appliquées, l’ingénierie ou encore l’informatique. Des secteurs qui offrent de nombreux débouchés en Europe et au Luxembourg. L’informatique, c’est la grande passion de Yahanaa, d’origine indienne. Installée dans le pays depuis deux ans avec sa famille, la jeune femme de 19 ans est déjà impatiente de démarrer ses cours : «Je suis très enthousiaste, car c’est la première fois que je vois un aussi grand campus, en Inde ils sont plus petits, et les équipements de pointe donnent vraiment envie de travailler.»
Une fois leur diplôme en poche, certains étudiants étrangers choisissent logiquement de construire leur vie ici : «Nos élèves de master en finance ou en droit intègrent les institutions européennes, les Big Four ou des banques, et restent au Grand-Duché», poursuit la vice-rectrice.
Cela ne fait pas partie des plans de Kagi, 24 ans, qui arrive du Bangladesh. Fraîchement diplômé d’un bachelor dans le domaine du génie civil, il entame cette année un master en ingénierie des mégastructures avec des ressources durables : «Une fois mes années d’études bouclées, je serai de retour chez moi pour faire profiter mon pays de mes nouvelles connaissances», confie-t-il, lui qui a préféré le Luxembourg aux Pays-Bas pour «la qualité de l’enseignement et les bonnes conditions pour étudier».
Christelle Brucker
Les nouveautés de cette rentrée
Côté formations : lancé l’an dernier, le bachelor de médecine entre dans sa deuxième année, et l’ouverture de trois spécialisations – neurologie, oncologie médicale et médecine générale – accompagne cette nouvelle offre. Un bachelor enseignement musical accueille aussi ses tout premiers étudiants, tout comme un master data science et un certificat en finance durable.
Le Career Center proposera cette année un programme complet d’activités pour soutenir les premiers pas des étudiants sur le marché du travail tandis que le service d’inclusion a mis en place un programme du tutorat pour les élèves de première année. Enfin, l’université participera à Esch 2022 – capitale européenne de la culture, avec neuf projets. L’occasion de mêler travaux de recherche, arts et sciences.