Les membres du syndicat SEW/OGBL ont rencontré le LSAP pour évoquer l’avenir de l’université.
Une délégation du département Enseignement supérieur et Recherche du SEW/OGBL a récemment rencontré des membres de la fraction parlementaire du LSAP pour un échange de vues sur le nouveau projet de loi sur l’université du Luxembourg.
La délégation syndicale a souligné vendredi, par voie de communiqué, que le projet de loi déposé récemment ne trouve globalement pas sa satisfaction, même s’il amène quelques précisions et améliorations par rapport à la loi de 2003. Selon elle, «en général, le projet ne va pas dans le sens d’une augmentation de la démocratie en interne et de la participation du corps académique aux processus de décision, mais au contraire renforce la centralisation des pouvoirs aux mains du conseil de gouvernance nommé par le gouvernement». Le SEW/OGBL s’oppose en tout cas à l’abolition prévue des conseils facultaires et au cantonnement du conseil universitaire, qui se compose de représentants élus du personnel et des étudiants, à un rôle purement consultatif. Pour le SEW/OGBL, le conseil universitaire devrait disposer de réels pouvoirs pour régler les affaires pédagogiques et scientifiques de l’université, alors que le conseil de gouvernance devrait se charger des orientations stratégiques à moyen et long terme.
Le SEW/OGBL propose à cet égard d’utiliser l’élargissement prévu du conseil de gouvernance pour prévoir également une représentation de la société civile luxembourgeoise, alors qu’actuellement la partie luxembourgeoise de ce conseil ne comprend que des représentants des milieux économiques. Surtout, le SEW/OGBL réclame «une représentation du personnel avec voix délibérative à l’instar des règles prévues pour les conseils d’administration dans le droit du travail luxembourgeois». L’invitation à l’avenir du président de la délégation du personnel en tant qu’observateur est à cet égard à considérer comme un premier pas dans la bonne direction selon les responsables syndicaux.
L’échange a ensuite porté sur la situation actuelle à l’université. Les deux parties s’accordent sur le fait que les évolutions récentes, «culminant», selon le terme du communiqué, dans la démission du recteur Rainer Klump, ont confirmé le besoin de processus de décision plus transparents, ce qui a d’ailleurs été soulevé dans l’évaluation externe de l’université. Les membres du LSAP et du syndicat SEW-OGBL ont mis en garde devant la mise en œuvre d’une politique d’épargne exagérée, qui risque de miner le développement futur de l’université et pourrait entraîner l’abandon de certaines offres d’enseignement.
Le Quotidien