La tendance des QR codes aux arrêts de bus exclut une partie des usagers, selon l’Union luxembourgeoise des consommateurs qui réclame un système d’information accessible à tous.
Alors qu’aux arrêts de bus, l’affichage classique des horaires de ramassage se fait de plus en plus rare au profit d’informations sous forme numérique, l’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) met en garde contre la généralisation de ce système qui exclut de nombreuses personnes.
«En scannant un QR code avec un smartphone, on obtient certes des informations complètes, y compris les départs en temps réel, mais ceux qui ne possèdent pas de téléphone ou qui ne savent pas s’en servir se retrouvent dans l’impasse», déplore l’ULC. Une situation qu’elle juge inacceptable. «La numérisation des horaires présente certainement un intérêt pour certains utilisateurs, mais nous estimons qu’il est important de ne pas en ignorer les inconvénients», avance l’ULC dans un communiqué.
D’où la demande de l’organisme de mettre en œuvre une approche plus inclusive. «Une combinaison judicieuse d’horaires numériques et classiques pourrait contribuer à réunir les avantages des deux mondes, sans laisser certaines personnes sur le carreau», explique son président, Nico Hoffmann.
Que faire en cas de batterie vide ?
D’un côté, il pointe que beaucoup de seniors sont pénalisés, tout comme des personnes socialement défavorisées, et d’un autre côté, il note que même ceux qui possèdent un smartphone ne sont pas à l’abri de problèmes en cas de bug ou de batterie vide par exemple.
«Alors que la multitude de fonctions et d’informations peut être déroutante ou trop exigeante pour une partie des usagers, un horaire imprimé, conçu de manière simple et claire, est en principe facile à comprendre pour tout le monde», poursuit-il, ajoutant que même les informations disponibles sur les plateformes de mobilité officielles sont parfois incomplètes ou erronées. «Un affichage classique à l’arrêt de bus ou sur le quai de la gare serait bien plus utile», conclut-il.
Le ministère de la Mobilité compte évaluer le système numérique avec l’objectif de l’étendre au pays entier en 2025.