Les travaux parlementaires visant au renforcement des dispositions de la loi Covid sont engagés. Mardi matin, la commission de la Santé s’est penchée une première fois sur le texte introduit par la ministre de la Santé.
Le principal objectif est de réintroduire des restrictions pour les rassemblements en privé. Les dérapages constatés ces dernières semaines dans et devant les bars et cafés constituent un autre point d’attaque. Votées le 22 juin, les deux lois Covid (restrictions sur le plan personnel et dans les commerces) seront fusionnées.
Le projet que les députés ont découvert mardi matin prévoit le passage suivant : tout rassemblement de plus de 20 personnes sera «soumis à la condition que les personnes se voient assigner des places assises en observant une distance minimale de deux mètres». À défaut, le port du masque sera obligatoire. Cette disposition sera d’application tant pour les rassemblements privés que pour les évènements publics.
En juin, le Conseil d’État s’était opposé à toute restriction dans le domaine privé. Dans l’exposé des motifs du nouveau texte, le ministère de la Santé écrit qu’«il paraît justifié d’imposer à nouveau des mesures plus restrictives, y compris dans l’espace privé, ceci afin de ne pas compromettre à terme d’autres activités économiques et sociales qui actuellement sont encore sujettes à des mesures restrictives touchant également à des droits fondamentaux». Cet argument doit amener la Haute Corporation à valider le retour en arrière en ce qui concerne les restrictions.
Responsabiliser davantage les clients
La prochaine loi Covid va aussi redéfinir les règles du jeu pour l’Horeca. Sur proposition de l’opposition parlementaire, le texte devrait responsabiliser davantage les clients. Le passage imposant un service à table pourrait être complété par une obligation de «consommer à table». Les attroupements devant les terrasses de certains bars doivent ainsi être plus fortement endigués.
La commission de la Santé se revoit dès ce mercredi après-midi pour poursuivre ses travaux. Le vote du texte doit intervenir avant le 24 juillet. Les dispositions doivent rester en vigueur jusqu’au 30 septembre.
LQ