Le Conseil d’État a du mal à comprendre l’allégement des mesures proposé par le gouvernement dans le cadre de sa lutte contre la pandémie de coronavirus. Réduction de la durée d’isolement, moins de contraintes pour l’accès aux lieux de loisirs… Plusieurs points doivent être éclaircis.
Les Sages se sont montrés critiques, ce lundi 10 janvier, face aux dernières propositions du gouvernement concernant l’adaptation de la loi Covid, votée le 24 décembre dernier. Dans un avis publié sur son site, le Conseil d’État témoigne ainsi son scepticisme face à l’allégement proposé pour certaines mesures.
C’est notamment le cas pour la durée d’isolement des personnes positives au Covid-19, qui passe de 10 à 6 jours, si deux tests antigéniques rapides sont réalisés le 5e et 6e jour de leur isolement et qu’ils sont négatifs. Un « chèque en blanc » selon le Conseil d’État, qui préférerait l’usage de tests PCR ou antigéniques certifiés, dont le coût pourra être pris en charge « par les collectivités ».
Vote prévu le 11 janvier
Même incertitude concernant l’allégement du régime 2G+. Pour rappel, le gouvernement propose que les personnes disposant d’un schéma vaccinal complet de moins de 180 jours ou ayant reçu une dose de rappel soient finalement dispensées de tests. Une « logique » que le Conseil d’État a « du mal à concevoir ».
C’est « une approche qui semble être en contradiction avec la réduction itérative, de six à trois mois, du délai à partir duquel une vaccination de rappel est admise », soulignent les Sages, rappelant la plus grande contagiosité du variant Omicron, majoritaire aujourd’hui sur le sol luxembourgeois.
Le Parlement doit se réunir ce mardi 11 janvier pour procéder au vote de ce nouveau texte de loi.
La Chambre de Commerce salue « l’effort de simplification et d’unification des conditions d’accès aux lieux soumis au régime Covid check. » Elle salue également la réduction, sous condition, du délai d’isolement des personnes infectées vaccinées ou rétablies de dix à six jours et accueille favorablement l’inscription d’une durée de validité du certificat de vaccination de 270 jours.
Mais s’interroge sur « la mise en œuvre pratique à court terme de cette durée dans l’application CovidCheck.lu et dans les entreprises soumises au régime 3G sur le lieu de travail. »
Elle s’interroge également sur la possibilité de définir un périmètre 3G sur le lieu de travail sans masque et sans respect des distances physiques pour les salariés et le cas échéants les visiteurs. Elle appelle de ses vœux un alignement des règles applicables à la formation professionnelle sur le régime 3G sur le lieu de travail.
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Le Conseil d’état est, à priori, incompétent en matière médicale. Son avis, ses craintes sont donc sans fondement scientifique.
En réalité, la meilleure façon d’enrayer l’épidémie est que tout le monde en bonne santé attrape le virus. C’est la seule façon d’obtenir l’immunité collective et surtout pas la « vaccination » qui prouve chaque jour son inefficacité relative.