La Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM) est l’un des plus gros promoteurs du pays. Son activité a explosé depuis quelques années. Il faut dire que ce n’est pas la demande qui manque.
Jusqu’en 2014, la SNHBM construisait 80 logements en moyenne chaque année. Mais dès 2015, ce chiffre est passé à 193, puis 232 en 2016 et 272 en 2017. Le directeur, Guy Entringer, assure que la barre des 300 logements sera atteinte cette année. L’activité de la SNHBM a donc été pratiquement multipliée par quatre en six ans. Et ce n’était pas gagné : «Lorsque je suis arrivé à la direction de la SNHBM, il y a dix ans, nous n’avions que des terrains non constructibles. À tel point que j’ai demandé au Fonds du logement de construire un projet pour eux, puisque nous avions un coordinateur de chantier qui n’avait rien à faire», se souvient-il.
Dans la foulée, la SNHBM acquiert de nombreux terrains, «un investissement de 60 millions d’euros en trois ans». C’est ce qui lui permet aujourd’hui, une fois les procédures enregistrées, de développer plusieurs projets en son nom propre, comme à Elmen, mais aussi à Belvaux ou Contern.
Ce qui a changé, également, c’est la volonté politique. «En 2014, le gouvernement nous a demandé si nous étions prêts à réaliser 250 logements par an, avance Guy Entringer. J’ai répondu oui, à condition qu’on nous en donne les moyens. C’est comme cela que nous sommes passés de 44 employés à près d’une centaine.» Ce souhait de la part de l’État s’est également retranscrit au Kirchberg où, jusque-là, les terrains étaient uniquement cédés aux promoteurs qui les payaient le plus cher. «Le Fonds Kirchberg nous a alors confié des parcelles (NDLR : au Réimerwee) dont les PAP étaient déjà réalisés afin de les développer, ce qui n’était pas le cas auparavant», souligne le directeur.
Erwan Nonet
Retrouvez également notre entretien avec le directeur de la SNHBM dans Le Quotidien papier du vendredi 13 juillet