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LIST : enfin le bout du tunnel


Cet accord constitue donc une bouffée d'oxygène pour les salariés du LIST, qui ont connu un processus de fusion marqué par une dégradation du climat dans l'établissement. (photo archives LQ)

Les syndicats OGBL et LCGB ont conclu après 18 mois de rudes négociations une convention collective avec le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST).

Le syndicat indépendant est soulagé. En effet, après un an et demi de négociations, qui se sont tenues dans le contexte tendu de la fusion des centres de recherche publics (CRP) Gabriel-Lippmann et Henri-Tudor, le syndicat – majoritaire au sein du LIST  – est enfin parvenu à faire valoir ses revendications auprès de la direction représentée par le directeur général intérimaire, Fernand Reinig.

« L’accord trouvé va dans la bonne direction et envoie un signal fort aux salariés du LIST », a indiqué, vendredi, au Quotidien Frédéric Krier, secrétaire central du département Enseignement supérieur et Recherche du SEW/OGBL. Cet accord constitue donc une bouffée d’oxygène pour les salariés du LIST, qui ont connu un processus de fusion marqué par une dégradation du climat dans l’établissement.

La plupart des salariés issus des CRP n’avaient plus connu d’augmentation de leur salaire de base depuis 2012. « Cela avait mené à un accroissement des écarts salariaux avec les autres centres de recherche publics et avec l’université du Luxembourg, de sorte que les salaires versés au LIST étaient devenus les moins attractifs dans la recherche publique luxembourgeoise », a rappelé Frédéric Krier.

Justice est faite sur le plan des salaires

Sans parler de l’absence de mise en place d’« un système de rémunération cohérent au moment de la fusion, (qui) a mené à une situation de fortes disparités salariales, de surcroît envers des salariés occupant des fonctions identiques et pouvant se prévaloir d’une ancienneté et de compétences comparables », toujours selon le syndicaliste Frédéric Krier.

Justice est donc désormais faite, alors que la situation complexe avait contribué à la démission de plus de 120 salariés depuis la fusion, début 2015, et que le CEO en personne, Gabriel Crean, avait quitté le navire, en octobre dernier. Dans ce contexte, l’OGBL et le LCGB avaient invité les dirigeants du LIST à acter une revalorisation substantielle des salaires, accompagnée de mesures supplémentaires pour diminuer les écarts de salaire au sein des différentes catégories d’emplois du LIST. « Ceci également en vue d’éviter une poursuite des démissions et d’apaiser l’ambiance en interne », a souligné Frédéric Krier.

Bref, l’OGBL est parvenu à détendre le climat au LIST en obtenant l’activation de trois mesures d’adaptation des salaires (lire ci-dessous). De plus, le syndicat indique que l’accord entérine, ou introduit, un certain nombre d’avantages extralégaux.

Claude Damiani

Les adaptations salariales

› Un «rattrapage» vise à compenser l’absence de revalorisation périodique depuis 2012.

›Deux opérations de «cadrage» prévoient des adaptations au nouveau salaire social minimum et visent à diminuer les disparités salariales au sein d’une même catégorie.

›Le montant total prévu pour ces augmentations s’élève à 7,2  % de la masse salariale. De plus, une prime à la performance unique sera versée.

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