Dans le souci de développer l’agriculture bio locale, le gouvernement a libéré des fonds supplémentaires.
Au Luxembourg, la demande en produits bios «made in Luxembourg» est en augmentation et les supermarchés voudraient pouvoir en vendre davantage, a déclaré récemment Fernand Etgen, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs.
Comme il le précise dans sa réponse à une question parlementaire des députés verts Henri Kox et Gérard Anzia sur la promotion de l’agriculture biologique, le gouvernement envisage de libérer une partie de l’enveloppe budgétaire consacrée au plan d’action pour la promotion de l’agriculture biologique de 2009, en reprenant certaines des mesures qu’il finançait jusqu’à présent par d’autres régimes d’aides (comme les aides aux investissements ou au conseil agricole).
Une enveloppe de 104 100 euros
Cette «approche plus globale», selon Fernand Etgen, devra permettre au gouvernement de jouer un «rôle d’initiateur de nouveaux projets et actions». Parmi les domaines visés : la commercialisation de la viande bovine, le développement de la production de fruits et de légumes, ainsi que l’aide à l’élaboration de nouveaux concepts de production, de transformation et de commercialisation des divers produits issus des fermes biologiques luxembourgeoises. Doté de 72 400 euros pour l’année 2016, le plan pourrait atteindre 104 100 euros en 2017. Entretemps, le ministre tient à souligner ses «efforts considérables pour soutenir davantage l’agriculture biologique», notamment dans le domaine de la recherche, où 90 000 euros ont été accordés à l’Institut d’agriculture biologique et de culture agraire (IBLA) et 50 000 euros au même institut pour réaliser des champs d’essais.
Parallèlement, les aides annuelles en soutien à l’agriculture biologique vont augmenter et la compatibilité entre les différentes aides sera assouplie. À l’avenir, le gouvernement investira prioritairement dans les exploitations d’agriculture biologique.
Frédéric Braun