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Pratiques religieuses au Luxembourg : quelques chiffres


Même s'il compte de moins en moins de fidèles, le culte catholique est dominant parmi les croyants. (photo archives LQ)

Le Statec publie ce jeudi dans sa revue Regards quelques statistiques sur les croyances religieuses au Luxembourg. De moins en moins de personnes pratiquent une religion. Voici quelques-uns des chiffres qui ressortent de cette étude.

Même s’il n’existe pas de statistiques officielles sur l’appartenance religieuse au Grand-Duché, le Statec a réalisé une étude sur les pratiques religieuses dans le pays, dont il publie les résultats ce jeudi. Il ressort du document de six pages que malgré l’augmentation de la population, les pratiques religieuses ont nettement baissé ces treize dernières années.

En 2008, 61 % des personnes interrogées déclaraient que dieu revêtait une importance dans leur vie, contre 40 % en 2020. Dans le détail, les personnes se réclamant de croyances et pratiques religieuses traditionnelles ont fortement reculé, passant de 75 % à 48 % entre 2008 et 2021. Le catholicisme est largement dominant, totalisant 85,3 % des appartenances à une religion, les personnes se comptant comme musulmans, n’atteignent que 2,7%.

La pratique religieuse montre bien cette sécularisation (la baisse de l’expression institutionnelle de la religiosité) : 59 % des personnes ne fréquentent jamais d’office religieux, 25 % sont assidues. Toutefois, une grande partie n’assiste à un office qu’à l’occasion de fêtes ou de cérémonies (15,5 %).

Cette tendance du recul de la religion s’observe dans tous les pays avancés, écrit le Statec, surtout européens. L’importance de la religion a aussi chuté entre 2008 et 2021 de 42 % à 24 % au Luxembourg. Pour plus des trois quarts des personnes, la religion n’est pas importante, son insignifiance semble augmenter avec le revenu national par tête.

La part des personnes athées et «sans religion» a fortement augmenté : 18,09 % des sondés se déclarent athées convaincus et  44,24 % comme personne non religieuse. Cependant, précise encore l’étude, cette sécularisation s’accompagne d’aspirations spirituelles alternatives. Plus de 40% des personnes croient en un esprit ou une force supérieure, 15 % pensent qu’un dieu personnel existe.