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Les plus fragiles sont trop souvent privés de soins


De nombreuses personnes en situation de précarité au Luxembourg restent exclues des soins de santé mentale, alerte Médecins du Monde.

Le constat est dressé par Médecins du Monde, en amont de la Semaine de la santé mentale qui se tiendra du 10 au 16 octobre. «Les populations en situation de précarité sont celles qui ont le moins accès à l’offre de santé mentale», rappelle Marie-Jeanne Schon, psychologue bénévole et référente du service de santé mentale (Sesame) de l’association.

Depuis 2015, les équipes du Sesame offrent un suivi psychologique et psychiatrique aux personnes vivant au Luxembourg sans assurance maladie. Formé de huit psychologues et de deux psychiatres bénévoles, le Sesame s’adresse aux personnes fréquentant des consultations de médecine générale et qui en font la demande. L’année dernière, afin de répondre à des besoins croissants, 200 consultations ont été offertes à 40 personnes.

Les raisons qui motivent les envois en consultation de santé mentale s’expliquent par une détresse psychologique liée à des situations de précarité : troubles de stress post-traumatique, dépression, alcoolisme, toxicomanie, etc. Les parcours d’exil sont également source de souffrances physiques et psychiques, comme les conditions de vie précaires dans leur globalité.

L’offre du Sesame est proposée dans ses centres d’accueil, de soins et d’orientation de Bonnevoie et Esch-sur-Alzette, ainsi qu’à la maison médico-psychosociale, L’Escale, afin de soutenir des personnes à la rue et dont l’état de santé est fragile.

«Nous voyons également des personnes qui ont des troubles psychiatriques et qui, à cause de cela, se retrouvent dans la précarité», souligne Marie-Jeanne Schon, pour qui «l’accès à la santé mentale doit être placé au premier plan de la lutte contre la pauvreté».