Les placements de mineurs sont nombreux. Le ministre de la Justice, Félix Braz, explique le fil de la procédure.
L’année passée, 107 mineurs ont été placés au centre socio-éducatif de l’État à la suite d’une décision judiciaire en ce sens et 526 l’ont été en familles d’accueil, a indiqué le ministre de la Justice, Félix Braz, jeudi, en réponse à une question parlementaire posée par le député de l’ADR Roy Reding dans le contexte des travaux en cours de réforme de la loi de la protection de la jeunesse.
«Les raisons de ces placements sont multiples et dépendent du milieu social et familial du mineur, de son comportement et de son évolution, ainsi que de l’envie de la famille de collaborer avec les professionnels de la protection de la jeunesse», a précisé le ministre. Quant aux décisions et aux exécutions des mesures, elles seraient prises au cas par cas en fonction «d’un ensemble complexe de faits».
Le placement au centre socio-éducatif de l’État serait privilégié dans l’intérêt du jeune concerné et de sa famille. Il peut être effectué par les parents eux-mêmes ou par la police si ces derniers ne peuvent pas s’en charger.
La majorité des placements urgents s’effectuant en dehors des horaires de bureau, il faudrait mettre en place un service disponible 24 h/24 et 7 j/7. Les ministres de la Famille, de l’Éducation et de la Justice ont été mis au courant de la situation, selon Félix Braz. Un mineur qui est brutalisé par sa famille doit pouvoir en être extrait immédiatement et pas le lendemain ni la semaine suivante. Il peut parfois être trop tard. Selon une enquête de 2017, moins de la moitié des placements de mineurs ont été effectués par la police.
LQ