Le parti d’opposition compte continuer de «mettre le doigt sur la plaie» pour convaincre les électeurs lors du double scrutin de 2023.
Le Parti pirate a le vent en poupe. Crédités de bons scores dans les sondages, le député Sven Clement et ses pairs sont pleins de confiance en vue des élections communales et législatives, toutes deux organisées courant 2023.
Jeudi soir, lors du congrès national, les qualités suivantes ont été mises en avant : la fibre sociale, la proximité avec les citoyens, l’engagement pour un environnement durable et la volonté de préparer l’avenir du pays. «On se démarque des partis traditionnels à l’image poussiéreuse», clame Marc Goergen, l’autre député pirate et coordinateur du parti.
Les jalons pour sortir renforcé du double scrutin à venir semblent posés. Jeudi a été présenté un sondage commandité par le parti. Selon les résultats, encore partiels, 9 % des électeurs interrogés affirment vouloir voter pour les pirates. S’y ajoutent 30 % qui peuvent imaginer donner des voix au parti d’opposition. Ils sont 22 % à réfléchir s’il est opportun d’accorder leur confiance au Parti pirate.
Frères, le retour en grâce
Marc Goergen précise que le parti est vu comme idéaliste, sans arrogance et loin de tout conservatisme. Du coup, Sven Clement souligne l’importance de «continuer à mettre le doigt sur la plaie». Le député fait allusion aux grands chantiers que les gouvernements successifs n’ont pas été en mesure de faire avancer. Sont cités le logement et la digitalisation.
Un accent plus particulier a été mis sur les tractations actuelles autour de l’accord tripartite. Le porte-parole du parti, Starsky Flor, évoque le fait que le «vol de l’index remet en cause la paix sociale, une des seules constantes de ces dernières années au Luxembourg». Le Parti pirate se range clairement dans le camp de l’OGBL, le seul syndicat à avoir refusé de signer l’accord tripartite. «Aucune tranche indiciaire ne doit être perdue», martèle Sven Clement.
Les pirates ne sont cependant pas épargnés par des affaires internes. Daniel Frères, un remuant défenseur des animaux, s’était vu contraint de quitter le comité exécutif après avoir été condamné à deux ans de prison avec sursis dans une affaire d’abus de confiance. En appel, la peine de prison a été annulée, contrairement à une amende de 2 000 euros. Jeudi soir, Daniel Frères a réintégré le bureau directeur, avec un score de 78 %.