Dire non au «verre de trop», c’est l’enjeu de la nouvelle campagne de prévention contre les ravages de l’alcool.
À l’approche des fêtes de fin d’année, généralement synonymes de soirées plus arrosées qu’à l’ordinaire, le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale lance une nouvelle campagne pour sensibiliser la population aux dangers d’une consommation abusive et trouver des alternatives moins nocives. En somme, il s’agit d’apprendre à dire non au fameux «verre de trop». Des conseils à retrouver sur le site sante.public.lu.
Une consommation sans risque n’existe pas, insistent les autorités. Identifié comme agent pathogène majeur, l’alcool a non seulement un impact considérable sur la santé de chacun, mais également sur la société dans son ensemble. On recense quelque 60 affections médicales dont certains cancers liés à l’alcool, sans compter le risque de blessures, de violences ou d’accidents. Les excès répétés pèsent aussi sur la vie économique, en générant davantage d’absentéisme au travail et une baisse de la productivité. Ils favorisent les troubles à l’ordre public, comme une augmentation de la criminalité.
Sur le podium européen
Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé de 2019, l’Europe était la région du monde où le niveau de consommation d’alcool par habitant est le plus haut, avec la plus forte proportion de consommateurs : 8,4 % boivent tous les jours. L’UE recense en outre environ 1 million de décès annuels liés à la consommation d’alcool. Très souvent à un jeune âge (en moyenne 21,2 ans pour les femmes et 27,5 ans pour les hommes) et principalement à la suite d’un accident de la route. Au Luxembourg, l’alcool au volant est la deuxième cause des accidents avec 15 décès et 36 blessés graves à déplorer en 2022.
Le Grand-Duché figurait en troisième position parmi les pays qui ont un taux de consommation excessive en Europe, selon le baromètre Eurostat, en 2019. 34,3 % des habitants indiquent boire excessivement au moins une fois par mois. Par ailleurs, des études récentes indiquent qu’environ 43 % de la population de plus de 15 ans consomme de manière hebdomadaire de l’alcool, et presque 9 % quotidiennement. Enfin, près de la moitié des jeunes âgés entre 11 et 18 ans (42,7 %) ont déjà bu de l’alcool au cours de leur existence.
Il faut changer ca. Il faut embaucher des fonctionnaires et des assistants sociaux. Quelqu’un qui ne réfléchit pas a besoin d’une personne qui réfléchit pour lui.