Selon une étude, les jeunes de moins de 24 ans sont les plus exposés aux risques de harcèlement moral au travail.
La Chambre des salariés du Luxembourg (CSL) a publié, mardi, dans le cadre de son projet «Quality of Work», une étude sur le harcèlement moral au travail au Luxembourg. Conjointement menée par l’Uni et par la Chambre des salariés, une étude montre la «prévalence» des cas de harcèlement moral au Luxembourg, c’est-à-dire le risque d’être exposé à un harcèlement d’ordre non physique dans le cadre de son travail.
Selon l’étude, entre 2013 et 2014, la prévalence (risque d’exposition) des cas de harcèlement moral avait légèrement augmenté au Luxembourg.
L’Allemand n’est pas embêté
Mais sur l’année 2015, le pays a enregistré un (trop) faible recul. L’étude montre que les plus touchés par le harcèlement moral sont les salariés âgés de 16 à 24 ans, alors que les salariés de plus de 55 ans sont au contraire les moins concernés par ce phénomène. Statistiquement, «les plus jeunes sont plus souvent victimes de harcèlement moral (de 28,6 % à 30,1 %), alors que les autres tranches d’âges n’affichent qu’une différence minime. Dans les tranches d’âge (25-34 ans, 35-44 ans et 45-54 ans), les cas de harcèlement moral augmentent entre 2013 et 2014, mais diminuent légèrement en 2015. Chez les plus de 55 ans, le harcèlement moral connaît une baisse constante au cours des trois enquêtes (de 13,3 % à 8,7 %)», peut-on constater à la lecture de l’étude.
Au niveau des nationalités, les salariés de nationalité allemande sont, de manière constante, moins victimes de harcèlement moral (entre 7,2 % et 11,2 %), tandis que les Français (entre 16,4 % et 17 %) et les Luxembourgeois (entre 12,6 et 18 %) sont les plus touchés. Des variations relativement importantes apparaissent au fil des trois années d’enquête chez les salariés de nationalité portugaise ou de la catégorie «autres». En 2013, les salariés de nationalité portugaise étaient les moins confrontés au harcèlement moral (5,7 %), tandis que les Belges occupaient la deuxième place (14,1 %). Mais ce classement s’inverse en 2014. En 2015, la prévalence du harcèlement moral chez les salariés de nationalité portugaise diminue légèrement (de 19,6 % à 14,9 %).
Le Quotidien