Comment vos enfants et adolescents utilisent leurs téléphones portables ou autre ordinateur et tablette ? Combien de temps restent-ils scotchés à leur écran ? Un premier rapport luxembourgeois vient détailler les tendances actuelles de l’utilisation des technologies par les jeunes générations. Edifiant.
Êtes-vous en train de lire cet article depuis votre smartphone ? Si la réponse est oui et que vous avez entre 12 et 30 ans, c’est tout à fait normal. Du moins si l’on en croit le rapport luxembourgeois de l’initiative gouvernemental Bee Secure, qui fait un état des lieux des dernières tendances de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication par les jeunes du pays.
Ce document (de près de 45 pages !), regroupe deux études, ciblant d’un côté les parents et de l’autre les enfants, et livre un constat sans appel : la quasi-totalité des jeunes de 12 à 30 ans possède aujourd’hui un smartphone. Et ils sont même 100% à l’utiliser au moins une fois par semaine, principalement pour communiquer avec autrui.
Plus de trois heures par jour sur smartphone
Dans le détail, près de 80% des enfants possèdent leur propre smartphone dès 12 ans, l’âge typique de la fin de l’école primaire et du début de l’enseignement secondaire. Plus de 40% des enfants ont reçu leur premier smartphone déjà avant cet âge, mais c’est majoritairement à 12 ans que la transition a lieu. L’âge minimal évoqué pour un premier smartphone est de 6 ans.
La grande majorité des 3 à 11 ans passe moins d’une heure par jour en semaine sur leur smartphone (76%) ou leur tablette (65%). Un chiffre qui triple du côté des 12-16 ans, qui sont 45% à passer plus de 3 heures par jour sur leur smartphone en semaine, alors que c’est le cas de 59% le week-end.
Pire encore : plus d’un jeune de 17 à 30 ans sur deux passe plus de trois heures par jour sur son smartphone en semaine, un chiffre qui monte à 2 jeunes sur 3 le week-end, où l’utilisation est plus intensive.
Youtube, grand gagnant
Des jeunes visiblement accros à leur smartphone oui, mais pour quoi faire ? Selon l’enquête de Bee Secure, les 12-30 ans utilisent principalement leur smartphone pour chatter, communiquer avec les autres. Les 3-11 ans eux, préfèrent jouer sur leur téléphone et regarder des vidéos.
Si l’on se penche un peu plus sur les applications mobiles employées (selon les parents), on note tout de suite la présence du géant de la vidéo Youtube, présent dans toutes les catégories d’âge comme l’une des applications les plus regardées. Particulièrement chez les petits, qui privilégient également Netflix et Whatsapp.
Les 12-16 ans utilisent eux principalement Whatsapp, Youtube et Snapchat, tandis que les 17-30 ans sont davantage présents sur Instagram, Facebook et Youtube.
Et Tik Tok ?
Rien ne vous choque ici ? Parce que nous, si. Si l’on en croit les 412 parents interrogés pour cette étude, le géant Tik Tok n’apparait dans aucun top, quelque soit l’âge évoqué. Pourtant, la plateforme a atteint les 800 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans le monde en août 2020, devenant le 9e réseau social le plus utilisé au monde.
Les réponses divergent donc quelque peu lorsque l’on pose la même question aux jeunes âgés de 8 à 18 ans : quel est votre top trois des applications mobiles ? « Tik Tok, Snapchat et Youtube ». On vous l’avait dit.
Temps d’écran et fake news au sommet des risques
Les principaux risques liés à l’usage du smartphone et des autres technologies, du point de vue des groupes cibles (parents et enfants), sont les suivants :
- le temps d’écran/l’utilisation excessive,
- la désinformation (fake news),
- les contenus haineux ou violents, le cyberharcèlement, la cybercriminalité (e-crime),
- les contenus non adaptés à l’âge,
- l’influence des modèles en ligne,
- les risques liés à la protection des données/de la vie privée en ligne.
Les parents estiment ainsi que les enfants âgés de 3 à 16 ans sont principalement exposés au risque de «passer trop de temps en ligne» – un risque qui n’apparaît pas dans les dangers les plus fréquemment cités par les jeunes âgés de 17 à 30 ans.
Eux considèrent la désinformation et les fausses nouvelles ou «fake news» comme le risque auquel ils sont le plus exposés. 61% d’entre eux affirment également avoir déjà regarder des vidéos où des gens sont maltraités et 10% ont été cyberharcelés au moins une fois.
Le rapport porte sur l’année scolaire 2020/2021, à savoir sur la période comprise entre le 1er septembre 2020 et le 31 août 2021. Il sera désormais renouvelé chaque année.
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