Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a déposé mardi matin à la Chambre des députés le projet de loi du budget 2019. Voici les points principaux à retenir.
Selon les mots du gouvernement, le budget 2019 est placé sous le signe de «la prévoyance, la durabilité, l’équité, la cohésion sociale et la compétitivité». «Parmi les mesures phares figurent l’augmentation du salaire social minimum de 100 euros nets par mois et l’augmentation spectaculaire des investissements.»
Un solde négatif de 650 millions d’euros
Le solde de l’Administration publique s’établit pour l’année 2019 à 632 millions d’euros, soit 1% du PIB, un surplus qui devrait atteindre 1,4 milliard d’euros en 2022, soit 2,0% du PIB.
En 2019, les dépenses de l’Administration centrale s’élèvent à 19,6 milliards d’euros, soit une hausse de 5,8%. 48% des dépenses sont dédiées aux prestations sociales et transferts de revenus, 23% aux rémunérations et 13% aux investissements publics.
Les recettes de leur côté se chiffrent à 18,9 milliards d’euros (+1,6% par rapport à 2018). Elles se composent pour 47% d’impôts directs et pour 38% d’impôts indirects.
Ainsi, le solde de l’Administration centrale s’établit en 2019 à -650 millions d’euros et est censé atteindre un niveau proche de l’équilibre en 2022.
Le gouvernement tient à rappeler que ce budget est conforme aux règles budgétaires européennes.
Les principales mesures fiscales
Introduction d’un crédit d’impôt salaire social minimum (CISSM), pour augmenter le salaire social minimum de 100 euros nets par mois, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2019.
Application du taux de TVA super-réduit de 3% aux produits hygiéniques (tampons et serviettes hygiéniques), aux livres électroniques, à la presse en ligne et aux autres publications électroniques.
Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, augmentation des accises d’un centime par litre sur l’essence et de deux centimes par litre sur le gasoil. Les recettes afférentes seront affectées, pour moitié au fonds Climat et Énergie et pour moitié au budget de l’État.
Des investissements records
«Pour la première fois, les investissements publics dépassent le niveau de 2,5 milliards ou 4,4% du PIB. Cet effort est nécessaire pour mettre les infrastructures de notre pays à jour et augmenter la qualité de vie des citoyens», estime Pierre Gramegna.
LQ