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Les facteurs de cancer mal connus au Luxembourg


La Fondation Cancer, sise au 209 route d'Arlon à Luxembourg, est elle-même mal connue des résidents. (Photo Fabrizio Pizzolante)

La population luxembourgeoise a toujours du mal à identifier et hiérarchiser les facteurs de risque de cancer, selon une récente enquête.

C’est le constat dressé par la Fondation Cancer, à la lecture des résultats de l’enquête commandée auprès de TNS Ilres et réalisée durant l’été.

Ainsi, si les risques liés au tabac et à l’exposition au soleil sont « pleinement » identifiés, les résidents connaissent mal ceux relatifs au surpoids/obésité et à l’alcool.

Les sondés s’accrochent par ailleurs à des idées reçues et pensent qu’un cancer peut résulter de facteurs psychologiques, tels que le stress ou les traumatismes (deuil, divorce…). Ceux-ci sont pourtant « non avérés comme carcinogènes possibles », souligne la Fondation. Le facteur héréditaire est, lui, « une notion omniprésente et surévaluée ».

Les plus de 65 ans moins bien informés

En revanche, « la notion de fatalité de cancer est moins prégnante qu’en 2012 » ( (l’enquête est réalisée tous les cinq ans, NDLR) et les personnes interrogées se disent satisfaites de « la prise en charge médicale au Luxembourg. Près de la moitié de la population la juge comparable à celle de l’étranger ». Le point le plus positif qui ressort de l’étude est que « 52% de la population fait confiance à la médecine classique pour guérir d’un cancer », soit une hausse de sept points depuis 2012.

« Un des enseignements notoires et inquiétants de l’étude est la méconnaissance totale de symptômes de cancer d’une partie de la population (+ de 65 ans) la plus encline à développer cette pathologie », commente Lucienne Thommes, directrice de la Fondation Cancer.

Enfin, la Fondation elle-même reste méconnue au Luxembourg où elle est présente depuis 1994. Si la plupart des répondants savent qu’elle existe (76%), une grande majorité (42%) ignore encore que ses services sont gratuits (prévention, dépistages…)