Alors que la cinquième génération des standards pour la téléphonie sera déployée au cours de l’année, un collectif anti-5G souhaite se faire entendre.
La cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile, la 5G, est en cours de déploiement dans le monde et au Luxembourg. Elle succède à la 4G et promet un bond technologique immense et une vitesse de débit dix fois plus rapide que la quatrième génération. À titre d’exemple, avec une connexion 4G, il faut environ 6 minutes pour télécharger un film, alors qu’avec la 5G, il faudra environ 3,6 secondes.
Une telle vitesse devrait donc révolutionner notre environnement en permettant l’essor des objets connectés, des villes intelligentes, des voitures connectées et autonomes, etc. «Il faut comprendre que la 5G va apporter un grand nombre d’avantages», souligne Post Luxembourg, et pas seulement pour télécharger un film. «Avec la vitesse de débit et la faible latence de la 5G, les voitures autonomes pourraient devenir une réalité. Il sera également possible par exemple pour un chirurgien d’opérer à distance avec une grande fiabilité. Les avantages seront également importants dans le cloud computing et dans l’internet des objets», assure encore Post. Autrement dit, la 5G promet un large éventail d’applications.
Un collectif anti-5G
Mais cette technologie connaît bien des détracteurs. Ces derniers s’inquiètent des impacts de la 5G et de ses ondes sur le corps humain, sur l’environnement et les animaux mais également des impacts sociaux sur une population ayant entre les mains des objets encore plus connectés que maintenant. Même si pour le moment, dans le monde scientifique, il n’y a pas de consensus sur la question.
Au Luxembourg, les anti-5G se sont regroupés dans un collectif nommé «Collectif Stop5G Luxembourg». «Nous sommes très inquiets face au développement et à la multiplication des ondes comme la 5G, affirme Martin, un membre de ce collectif qui se décrit comme une personne électro-hypersensible. Depuis que je suis arrivé au Luxembourg, j’ai développé deux maladies. La première, la maladie de Hashimoto, qui est un dérèglement de la thyroïde, lorsque j’habitais à Junglinster à proximité des antennes hertziennes qui sont excessivement puissantes. La deuxième, la vascularite ANCA-positive, lorsque j’ai déménagé à Luxembourg. Une maladie où le système auto-immune se retourne contre moi»,
Tina, un autre membre de ce collectif, s’inquiète elle aussi des conséquences de cette nouvelle technologie et s’emporte : «Il y a des milliers de scientifiques qui dénoncent les risques en lien avec les ondes 5G. On voit que plusieurs villes dans le monde ont interdit le déploiement de la 5G. On entend que l’on va envoyer des milliers de satellites au-dessus de la Terre. Les antennes 5G vont se multiplier et l’on va vivre comme si l’on était dans notre micro-onde, entouré d’ondes. Et on voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas de risques? Pire que l’on va faire des tests dans certaines villes. Donc on va faire des tests sur les humains comme si nous étions des petites souris de laboratoire. Mais où va-t-on?»
Le Collectif Stop5G Luxembourg n’est pas fondamentalement contre l’évolution technologique. «Il existe des options. La fibre optique est une très bonne alternative tout comme le wifi. Alors pourquoi ne pas investir dans la fibre et le Li-Fi (ndlr: Light Fidelity est une technologie de communication sans fil basée sur l’utilisation de la lumière visible) plutôt que d’être submergé par les antennes 5G, cette technologie ayant besoin de beaucoup d’antennes car les ondes se diffusent moins loin?», enrage encore Tina.
Au-delà des risques, le collectif anti-5G s’inquiète également de l’avenir de la société. «Il est impératif d’introduire dans notre société le concept de sobriété numérique afin d’éviter l’abrutissement de la population par le tout connecté. L’homme doit rester maître de sa vie et non pas tout déléguer aux machines», souligne Martin.
Pas de corrélations directes
Enfin, le volet environnemental est aussi une source d’inquiétude pour Tina et Martin. «Outre l’impact biologique néfaste sur la flore et la faune, il faut également considérer l’empreinte carbone et la surexploitation des ressources de la planète. La 5G va nécessiter, d’une part, la production d’une quantité effarante d’antennes, de milliards de nouveaux objets connectés et de milliers de satellites, d’autre part la destruction anticipée de milliers d’objets en parfait état de marche mais remplacés car « pas connectés ». Une opération qui aura un impact carbone hallucinant, alors même qu’on parle d’en réduire les émissions. Par ailleurs, la consommation d’énergie va exploser de par son utilisation par les objets connectés et par la consommation faramineuse des centres de données qui vont devoir être créés pour stocker toutes les informations supplémentaires générées par les objets connectés. Nous sommes dans une aberration complète.»
Les deux membres du collectif anti-5G invitent d’ailleurs à une conférence ouverte au public, à la halle Victor-Hugo à Luxembourg, ce jeudi soir, visant à informer sur les «impacts et les enjeux» de cette fameuse 5G. À cette occasion, Francis Leboutte, ingénieur civil et président de l’ASBL «Fin du nucléaire», y prendra la parole pour tenter de convaincre des dangers de la 5G.
De plus, le collectif luxembourgeois a décidé de soumettre une pétition à la Chambre des députés d’ici la fin du mois.
De tout temps, au fil des évolutions technologiques, des voix se sont élevées pour alerter sur les potentiels dangers en lien avec la technologie. De l’apparition de l’électricité à l’avènement de la téléphonie mobile, des craintes sont apparues. Mais en se basant sur des études reconnues et sur l’avis des différentes organisations gouvernementales ou indépendantes, les ondes 5G, similaires aux ondes des micro-ondes, ne semblent pas présenter un risque significatif pour la santé. Il en est de même avec les cancers. Aucune étude n’a démontré une corrélation entre le nombre de cancers et le déploiement des technologies de communication. L’augmentation du nombre de cancers dans le monde est davantage en corrélation avec les évolutions des techniques de détection des divers cancers.
Jeremy Zabatta
Post rassure
Le principal opérateur télécom du pays, Post, se veut rassurant face aux craintes des anti-5G.
«On entend et on lit qu’avec le déploiement de la 5G il y aura des milliers d’antennes installées. Mais ce ne sera pas le cas, il n’y aura pas d’antennes installées tous les 100 mètres. Financièrement, cela n’aura aucun sens et il faut rappeler que pour chaque antenne il faut une autorisation des autorités compétentes. Ce n’est pas Post qui décide de faire ce qu’il veut», rassure l’opérateur luxembourgeois interrogé sur la question.
Il souligne : «Au niveau du rayonnement, nous sommes soumis à une législation très stricte en la matière au Luxembourg. En Europe, il est recommandé de ne pas dépasser un rayonnement de 41 volts par mètre. Au Luxembourg, nous ne devons pas dépasser 3 volts par mètre».
Sans entrer dans des détails techniques, Post assure suivre de près les recommandations de l’Union européenne en la matière mais également celles d’organismes indépendants comme la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP), une commission scientifique indépendante. «Nous pouvons voir que, d’après les tests réalisés par l’ICNIRP, les niveaux de rayonnement sont largement en deçà des niveaux estimés comme dangereux par les autorités sanitaires.»
Normes très précises
Eric van Rongen, le président de l’ICNIRP, a d’ailleurs récemment souligné dans la presse spécialisée que «les gens continuent d’être préoccupés par le fait qu’une exposition continue peut provoquer le cancer. Mais rien ne l’indique (…). Si toutes les craintes des anti-5G étaient vraies, une grande partie de l’humanité ne serait plus en vie aujourd’hui.» De plus, une série de normes encadre parfaitement les différentes technologies du spectre, de la wifi aux rayons X et ultraviolets.
Selon Post, la technologie 5G est même plus économe en énergie que la 4G qui, elle, «diffuse» en permanence ses ondes, tandis que la 5G le fera en fonction de la demande des appareils connectés. Enfin, concernant les craintes envers le fournisseur Huawei en matière de sécurité, Post assure qu’il va suivre les recommandations de la Commission européenne. Pour le moment, le fournisseur de Post pour la 4G est Ericsson. Pour la 5G, un appel d’offres est en cours.
La 5G devrait être déployée au cours de l’année au Luxembourg. Il faut encore attendre le feu vert de l’ILR et surtout la désignation des fréquences. «Nous en saurons plus dans le courant du mois de mars», souligne Post. L’opérateur luxembourgeois assure également que le déploiement de la 5G ne va pas signifier la fin de la fibre. «Ce sont deux technologies différentes et complémentaires. Donc, non, nous n’allons pas abandonner la fibre avec l’apparition de la 5G», affirme encore Post.
Madame, Monsieur,
je ne suis ni un « raleur », ni un « contre toute technologie nouvelle » – manifestant,
si vous avez un impact auprès des politiques de notre beau petit pays, écrivez-leur un courrier, si vous voulez avec, ou accompagne de, mes mots suivants :
en tant qu’ancien spécialiste des hyperfréquences (Radar) je confirme que les très hautes fréquences prévues pour un réseau 5G sont nocives pour les cellules humaines,
de plus, en 5G la couverture d’une zone voulue nécessitera la multiplication des antennes d’émission, augmentant par ce fait la force des ondes dans votre corps,
il y a d’autres inconvénients,
mais le seul aspect de l’impact sur la santé (cancers, mal fonctions dans le cerveau …) doit amener tout politique responsable de consulter les vrais experts médicaux et techniques,
et ceci au détriment des intérêts financiers de quelques uns, en cas de refus raisonnable du 5G
par ailleurs, il y aura d’autres moyens non dangereux pour l’humain :
– internet par câble optique exclusivement
– téléphonie / voiture autonomes, etc. par satellite exclusivement
bien à vous