Comme chaque année, ce sont une minorité d’élèves, soit 40%, qui s’orientent vers le régime d’enseignement classique. Les autres se préparent à une formation plus professionnelle.
Les élèves achevant l’école fondamentale sont fixés depuis longtemps sur leur sort. Ils savent s’ils se retrouveront l’an prochain dans une filière d’enseignement classique ou générale ou s’ils devront plutôt prolonger leur cycle, autrement dit redoubler, mais ce mot est banni du vocabulaire, désormais on prolonge.
Une décision d’orientation a été prise pour 5 411 élèves de l’enseignement fondamental à la fin de cette année solaire. Seuls 29 d’entre eux vont recommencer leur dernière année du fondamental, les autres partent au lycée. Le taux d’orientation vers l’enseignement secondaire classique s’établit à 39,9%. Il est stable par rapport aux années précédentes, selon le tableau présenté par le ministère avec une très légère augmentation ces dernières années. Tous les autres vont rejoindre un enseignement dit général qui prépare à la vie active mais qui permet aussi de suivre des études supérieures.
Les parents qui sont associés à la décision d’orientation ne contestent pas le choix suggéré par l’école puisque 99,7% des parents ont marqué leur accord. La procédure d’orientation prévoit qu’en cas de désaccord entre les parents et l’enseignant, les commissions d’orientation doivent trancher. Seuls 17 élèves en ont eu recours et pour 16 d’entre eux, les commissions ont confirmé l’avis d’orientation de l’équipe pédagogique et ont orienté les élèves vers une autre voie pédagogique que celle proposée par les parents. C’est dire leur faible taux de réussite.
Une voie de secours
Si le classique a toujours représenté la voie royale pour les études supérieure, tel n’est plus le cas aujourd’hui. Des élèves ayant les capacités de suivre une filière classique préfèrent une autre voie qui corresponde mieux à leurs aspirations. C’est ainsi que des élèves brillants qui pourraient se destiner à des études scientifiques poussées choisissent de devenir ébéniste.
À 12 ans, il est encore prématuré pour beaucoup de choisir son avenir professionnel. C’est pourtant à cet âge que cela se joue, mais le système luxembourgeois prévoit des passerelles.
Si 47% des élèves se dirigent vers le général, il reste encore 12,5% d’entre eux qui au sortir du fondamental n’ont pas atteint le niveau et qui choisissent la voie préparatoire (VP). La 7p du régime général remplace la 7e modulaire. «Tu as des capacités et des talents : la VP va t’aider à en prendre connaissance et à les valoriser; la VP va aussi t’aider à remédier à tes faiblesses», promet le ministère de l’Éducation nationale dans sa brochure destinée aux futurs lycéens. Les chiffres livrés par le ministère montrent que 357 élèves ont été orientés vers la voie préparatoire avant la fin régulière de l’enseignement fondamental, certains dès le cycle 3.
Contrairement à l’année précédente, les épreuves communes du cycle 4.2. ont pu être organisées aux dates prévues en mars 2021 malgré la situation sanitaire exceptionnelle liée au Covid-19. «Pour les élèves malades ou placés en quarantaine lors d’un ou de plusieurs jours d’épreuves, la décision d’orientation s’est fondée sur les productions de l’élève au cours du cycle 4, sur les bilans intermédiaires du cycle 4 et sur les informations recueillies par le psychologue, si les parents ont opté pour son intervention», précise le ministère.
Voilà quelque 5 400 nouveaux lycéens à la rentrée prochaine qui vont franchir un cap important. Ces orientations ne sont jamais définitives. À la fin de la 7e classique, certains élèves s’aperçoivent qu’ils seraient mieux inspirés de suivre la voie générale. Le contraire existe aussi.
Geneviève Montaigu