À J-4 des élections législatives et après une campagne électorale plutôt plan-plan, nous avons pris le pouls de la rue sur cette échéance électorale que les citoyens jugent dépassionnée.
« Quoi ? C’est déjà dimanche les élections ! » – «Oui, maman.» Maman a une excellente mémoire et elle ne vit pas dans un hameau reculé. Simplement, comme la plupart des personnes dont nous avons récolté les témoignages dans la rue, elle ne les a pas vues venir. À moins que, comme certaines de ces personnes, d’autres choses la préoccupent plus que les élections.
Nous avons donc interrogé des électeurs de tous âges et de tous milieux socioprofessionnels confondus, représentatifs des 256 700 électeurs qui voteront dimanche. Si les femmes d’origine étrangère trouvent que s’intéresser à la politique et user de son droit de vote sont des facteurs d’intégration, les hommes interrogés sont, eux, plutôt sceptiques. L’identité est trop évoquée dans les programmes pour l’un d’entre eux.
Un retraité trouve la campagne électorale trop «soft». Un autre cite Coluche pour dire ce qu’il pense des élections. Un jeune créateur d’entreprise trouve le système électoral trop alambiqué pour un si petit pays et le dernier est content que des partis veuillent valoriser sa langue maternelle, même s’il ne croit pas réellement à l’humanisme des hommes politiques.
Sophie Kieffer
Les témoignages de citoyens sont à lire dans Le Quotidien papier du 10 octobre