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Le torchon brûle dans le secteur des bus


photo d'illustration / Archives LQ

Un solide clash s’est produit mercredi entre la Fédération luxembourgeoise des exploitants d’autobus et d’autocars (FLEAA) et le camp syndical. En cause  : la dénonciation par les syndicats OGBL et LCGB de la convention collective en vigueur dans le secteur.

Alors que la FLEAA reproche aux syndicats de chercher «la confrontation et le conflit social», le syndicat Transports de l’OGBL a à son tour attaqué mercredi soir l’association patronale en l’accusant de «mentir».

«La dénonciation anticipée de la convention collective démontre que les syndicats n’ont jamais voulu une solution à l’amiable», fustige la FLEAA dans un communiqué. «Les syndicats mettent en péril de nombreux emplois et agissent ainsi de façon absolument irresponsable», enchaîne l’association patronale du secteur des bus.

Les principales pommes de discorde restent la réduction générale de l’amplitude de travail et la réglementation des temps de pause sur le plan national. «Les syndicats ne tiennent pas compte de la réalité économique. À défaut de l’adoption d’un règlement national des pauses, il faudra s’attendre à une explosion des coûts, entre autres en raison d’heures supplémentaires», met finalement en avant la FLEAA.

Temps de mettre fin aux «mensonges»

Mercredi soir, le syndicat Transports de l’OGBL a réagi aussi sèchement. La dénonciation de la convention collective aurait été nécessaire pour pouvoir avancer lors de la prochaine réunion devant l’Office national de conciliation, fixée à aujourd’hui. Lors de la première réunion, la FLEAA aurait encore estimé que la procédure de conciliation était anticipée au vu de la non-dénonciation de la convention.

La pression et même le «chantage» ne viendraient pas du camp syndical, mais bien du camp patronal, poursuit l’OGBL dans son communiqué. Il serait grand temps de mettre fin aux «mensonges» et de retourner à la table des négociations, conclut le syndicat.

Le Quotidien / AFP