Le Syndicat national des enseignants plaide en prévision des élections législatives pour la création d’un master, avec à la clé deux options pour décrocher son diplôme.
Depuis cette rentrée, les détenteurs d’un bachelor (bac +3) dans un domaine lié à l’éducation peuvent accéder, au bout d’une formation pédagogique supplémentaire d’un an, au métier d’enseignant. Ce nouveau diplôme proposé par l’université du Luxembourg doit contribuer à combler la pénurie de titulaires de classe. Dès le départ, le camp syndical était vent debout contre ce type de formation express. Hier, le Syndicat national des enseignants (SNE), rattaché à la CGFP, est revenu à la charge.
Une nouvelle proposition est soumise au prochain ministre de l’Éducation nationale. Au lieu de proposer deux voies séparées pour devenir enseignant, le SNE/CGFP plaide pour l’introduction d’un master de cinq années d’études, avec une spécificité. Dans l’idée, le futur enseignant réaliserait des études initiales en sciences de l’éducation (bachelor) avant d’opter pour une spécialisation. L’inverse serait également possible, avec un bachelor dans un domaine lié à l’éducation, suivi d’un master en sciences de l’éducation. Chaque enseignant formé au Luxembourg disposerait ainsi d’un bagage plus étoffé et plus cohérent. Actuellement, le bachelor en sciences de l’éducation classique porte sur quatre années d’études.
L’idée n’enthousiasme guère les partis en lice pour les législatives, à commencer par les quatre grandes formations (DP, LSAP, déi gréng, CSV).
En outre, le SNE/CGFP revendique une évaluation en profondeur de l’alphabétisation en français et la création d’une nouvelle «task-force» pour renforcer et améliorer la prise en charge des élèves à besoins spécifiques.