La gauche luxembourgeoise estime ce jeudi que le projet de tram rapide entre Esch et Luxembourg est mal ficelé, notamment dans le lien qui doit être fait avec le versant frontalier de Villerupt/Audun.
Le ministre des Transports François Bausch a annoncé sa volonté de relier le versant de Villerupt/Audun au tram rapide Luxembourg-Esch, via un bus à haut niveau de services (BHNS = sur voie propre). Le conseiller départemental Alain Casoni (Villerupt), a dénoncé une forme d’unilatéralisme inacceptable dans la façon de faire, autant qu’une mobilité à deux vitesses sur un bassin de vie commun (tram contre « superbus »).
La gauche luxembourgeoise (équivalente à Die Linke en Allemagne ou France insoumise chez les Français) s’empare également du dossier. Elle estime qu’un projet qui permet de réduire la pollution et de fluidifier le trafic doit être soutenu. Mais déi Lénk embraye : » Il ne s’agit pas simplement de transporter un maximum de main d’œuvre du sud (NDRL : Lorraine) vers le nord, mais bien d’équiper un territoire transfrontalier en forte mutation des deux
côtés de la frontière ». Dans cette optique, déi Lénk rappelle qu’il ne peut pas y avoir de « coopération à sens unique » et que le projet doit être « largement partagé ». Celui-ci ne va « pas assez loin dans le territoire lorrain » (au sens géographique du terme, puisqu’il s’arrêtera à Micheville, entre Audun et Villerupt).
La gauche estime également qu’il faut tenir compte de « toutes les possibilités de maintien ou de revalorisation des transports en commun existant ». Un appel du pied aux cheminots luxembourgeois qui s’opposent par avance à la suppression de la ligne Audun-Esch. Déi Lénk précise enfin que la privatisation ne doit pas s’immiscer dans des transports jusqu’ici géré par le public.
HG