Prostitution, bodycams : le Parlement des jeunes juge qu’il n’est pas écouté par la Chambre des députés et le gouvernement.
Dans un communiqué publié vendredi, les jeunes parlementaires disent «saluer» les discussions du gouvernement tournant autour du sujet de la prostitution et de l’installation future de «bodycams» sur les uniformes des policiers grand-ducaux. Cependant, le Parlement des jeunes émet un avis critique quant à la prise en compte par la Chambre des députés et le gouvernement de ses prises de position dans ces deux dossiers.
À propos du débat sur la prostitution et du dépôt du projet de loi sur l’exploitation de la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains à des fins sexuelles, le Parlement des jeunes souligne que «l’attitude prohibitionniste du gouvernement va à l’encontre de la résolution» qu’il a votée. Cette résolution, élaborée par la commission «Santé, environnement et transport» du Parlement des jeunes, «avait été présentée devant les députés et le ministre concerné, lors de la session 2014/2015», indique le bureau exécutif du Parlement des jeunes.
Un think tank a priori ignoré
Pour ce qui est du projet visant à équiper les forces de l’ordre de bodycams, impulsé par une pétition introduite à la Chambre des députés, le Parlement des jeunes rappelle qu’il avait «déjà exprimé ses préoccupations sur la protection des données (…) En effet, le Parlement des Jeunes avait demandé la mise en place d’un cadre juridique qui répond à l’enjeu (juridique) causé par la nature des bodycams, qui seraient en constante utilisation et par conséquent pourraient filmer n’importe qui, n’importe où.»
Pour ces raisons exposées, le Parlement des jeunes réclame «une considération plus attentive de ses textes par la Chambre des députés et le gouvernement, car il représente l’opinion des jeunes parlementaires».
Claude Damiani