Mercredi, Bruxelles a dévoilé son nouveau «Pacte européen sur la migration et l’asile». L’ASTI s’insurge. Pour elle, il représente ni plus ni moins que de «la solidarité dans la lâcheté». Bref, les mots sont lâchés.
C’est peu dire que l’ASTI (Association de soutien aux travailleurs immigrés) est remontée. En dévoilant mercredi le nouveau «Pacte européen sur la migration et l’asile», la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a défendu un équilibre «juste et raisonnable» entre «responsabilité et solidarité» entre les 27.
Mais concrètement, c’est-à-dire dans les faits, «la Commission a fait le choix de donner aux États membres une large flexibilité, peu contraignante, pour donner des réponses à la venue des réfugiés en Europe», estime l’ASTI.
Une manière de contourner le refus persistant de plusieurs pays, notamment ceux du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie) d’accueillir des migrants.
Qui veut parrainer des expulsions ?
Avant, pour l’ASTI, d’ajouter : «Ce n’est pas une politique de solidarité dans l’humanité qu’elle propose (NDLR : la Commission européenne), mais un nouveau paradigme : la solidarité dans la lâcheté ! Si un pays ne veut pas accueillir des réfugiés… pas de souci, la Commission donne les moyens à chaque membre UE de parrainer des expulsions !».
En clair, certains États risquent malheureusement de s’en donner à cœur joie, en préférant participer financièrement au renvoi des migrants vers leur pays d’origine plutôt que d’en accueillir une partie… Pour la solidarité, assurément, on repassera ! Rappelons simplement que ce sont des vies humaines qui sont en jeu. Rien que ça.
LQ