À l’occasion de son traditionnel discours de Noël, le chef de l’État a évoqué la nécessité de recourir, dans la gestion des relations internationales, au multilatéralisme et remercié ceux qui s’engagent dans le social.
Dans son discours, le chef de l’État a tout d’abord évoqué la fin de la Première Guerre mondiale, l’armistice et la création de la Société des Nations (l’ancêtre de l’ONU) qui en a découlé, afin de mettre en lumière l’avènement du multilatéralisme et de la diplomatie internationale, car «jusqu’à aujourd’hui la fin de la Première Guerre mondiale a eu une grande signification, car elle a ouvert la voie à une nouvelle ère. Je parle de la collaboration entre États et Nations», a souligné le Grand-Duc Henri.
Le chef de l’État a ensuite fait le lien avec la conduite actuelle des relations internationales : «Dans le monde d’aujourd’hui, le multilatéralisme, qui signifie la collaboration et l’égalité entre les États, est plus important que jamais. Cela doit être soutenu, partout où les relations bilatérales arrivent à leurs limites, afin d’organiser équitablement le commerce international; en vue d’avoir le changement climatique sous contrôle; dans l’optique de résoudre globalement les défis qu’engendre la question migratoire; et pour éviter les conflits.»
Être fiers de la diversité et la cohésion sociales
Dans ce contexte, le chef de l’État a également loué la diplomatie nationale en ces termes : «Notre diplomatie luxembourgeoise s’engage, depuis des décennies, en faveur du respect du droit international, et pour l’approfondissement de la coopération multilatérale. Elle a d’ailleurs reçu beaucoup d’éloges pour cela. J’ai encore pu personnellement le vivre lors de la COP24 à Katowice.
Restons-en à ces instruments et institutions qui sont à notre disposition. Ils ont fait leur preuve et ont livré des résultats, même si leur manière de travailler doit être adaptée aux évolutions. À une époque qui est souvent marquée par l’égoïsme national, tous les acteurs internationaux doivent être conscients de leur responsabilité. Nous n’avons qu’un seul monde et des défis qui nous concernent tous.»
Le Grand-Duc s’est ensuite attaché, dans son allocution, à revenir sur les dernières élections du mois d’octobre, en souhaitant bonne chance au nouveau gouvernement, «dans le cadre de l’exercice de ses importants et nobles devoirs». Si le chef de l’État a néanmoins constaté que «le corps électoral se sent moins lié aux partis politiques qu’auparavant», il prend toutefois acte, «avec satisfaction», du fait que le «consensus», qui va au-delà des considérations partisanes au sujet des questions importantes, n’est pas remis en question. Sur ce, le Grand-Duc appelle la population à être «fière de la diversité et de la cohésion de (notre) société».
Puis le chef de l’État a poursuivi en congratulant ceux qui s’engagent dans le social «que ce soit au Luxembourg ou dans les zones de crise», à savoir «ceux qui ont le courage de vouloir améliorer le monde». Le chef de l’État a d’ailleurs rappelé l’engagement humanitaire de la Grande-Duchesse Maria Teresa contre, notamment, les violences sexuelles dans les zones en guerre. En guise de conclusion, le Grand-Duc a eu une pensée pour «ceux qui sont malades ou ceux qui sont seuls…», avant de souhaiter, en y associant toute la famille grand-ducale, un joyeux Noël et une bonne année à tous.
Claude Damiani
Le message aux non-Luxembourgeois
Le Grand-Duc Henri a eu des mots bienveillants à l’intention des résidents étrangers, lors de son discours de Noël : «Je voudrais remercier les non-Luxembourgeois qui résident ou qui travaillent dans notre pays pour leur contribution précieuse à notre société. La cohésion économique mais aussi la cohésion sociale de notre pays sont des atouts qu’il nous appartient de défendre à tout prix. Ils sont au cœur de notre projet et de notre réussite. C’est notre bien commun à tous», a-t-il déclaré.